Le FUS savait ce qu’il jouait. Avec un bilan de deux victoires pour trois défaites avant ce duel crucial, les Rbatis devaient impérativement s’imposer pour espérer accrocher une place parmi les meilleurs troisièmes et ainsi rallier les playoffs de la BAL en Afrique du Sud.
La volonté était là, le cœur aussi, mais le scénario a vite échappé aux hommes de Saïd El Bouzidi. Après un premier quart-temps solide, remporté par les Fussistes 19-17, la machine égyptienne a accéléré, profitant de la fatigue adverse.
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Un léger sursaut en fin de match a permis au FUS de réduire l’écart, alors que les Égyptiens relâchaient un peu la pression. Score final : 98-74. Une défaite qui n’efface pas l’engagement des joueurs marocains, comme l’explique Abdelkarim El Haoua:
«On a mal commencé les deux premiers quart-temps, mais après on est revenu avec beaucoup plus d’énergie et d’intensité. C’est très difficile de garder la même cadence pendant 40 minutes. Tous les joueurs, dont moi, nous voulions sincèrement livrer une bonne performance. Mais parfois, ce n’est pas assez», avoue-t-il.
Le FUS a manqué de réussite derrière l’arc, enchaînant les échecs à trois points, tandis que l’Ittihad se montrait efficace et fluide dans ses déplacements. Plus rapides et mieux organisés, les Égyptiens ont imposé leur tempo.
Pour le club r’bati, cette défaite doit servir de point de départ à une remise en question plus large: «J’espère qu’on va tirer des leçons, parce que dans ce genre de compétition, il faut créer une image et une identité propres au FUS. Sur le plan national, on domine, mais on veut s’inscrire sur le plan africain».
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L’espoir reste permis pour les Marocains, qui gardent un œil sur les résultats à venir dans les conférences Sahara et Nil, jouées respectivement à Dakar et à Kigali.
«Même si nous cherchions la qualif’ directe, nous allons devoir attendre les résultats des autres conférences», conclut El Haoua.
Sur l’ensemble de la conférence, le FUS a tout de même signé quelques performances solides, montrant qu’il pouvait inquiéter ses adversaires. Mais le manque de régularité a pesé.
En cause, un championnat local encore peu concurrentiel et peu intense physiquement, qui ne prépare pas au rythme imposé par les grosses écuries africaines, bien mieux armées sur le plan athlétique.