Depuis quelques semaines, la rédaction sportive du 360 s’était abstenue de faire le moindre commentaire sur les choix de Vahid Halilhodzic. Non par pudeur ou pour faire dans l’originalité. Tant que les résultats contre des équipes inférieures pouvaient conforter les choix du sélectionneur, il fallait s’abstenir même si on pressentait la triste fin des Lions de l’Atlas.
D’ailleurs, après ce pitoyable match contre l’Egypte, en quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations, l’appellation «Lions de l’Atlas» paraît totalement usurpée. C’est presque insultant pour les félins qui, convenons-en, ne nous ont rien fait.
Revenons à cette triste campagne africaine. Premier constat: pour gagner des matchs, il faut d’abord marquer des buts. Et là, il y a comme un petit problème. Qui devait le faire? Certainement pas Achraf Hakimi. Cette tâche était celle des attaquants Youssef En-Nesyri, Ayoub El Kaabi, Ryan Mmaee et autres Munir El Haddadi. Malheureusement, aussi combatifs et sympathiques soient-ils, nos attaquants se sont contentés d’applaudir les pions du Parisien. Il manquait aussi un joueur, capable de sortir la dernière passe décisive. La majorité des buts de l’équipe nationale ont été marqués grâce à des ballons arrêtés et non pas lors de phases de jeu.
Pourtant lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022, ils en ont marqué des buts (20 réalisations en 6 rencontres). Sauf que scorer contre le Soudan, la Guinée Bissau et la Guinée, lors de rencontres qui plus sont jouées tous à domicile, c’est comme être tireur d’élite dans un jeu vidéo ou critique gastronomique chez McDonald's.
Deuxième constat: quand on a du mal à marquer, il faut au moins savoir défendre. Là encore, il y a un hic. Disposer du meilleur latéral droit au monde ne dispense pas d’en aligner trois autres. Car malgré des initiales terrifiantes en terre africaine, le SAM (Saïss, Aguerd, Massina) ne fait peur à personne. La preuve: Mohamed Salah s’est amusé à tester dessus des combos de FIFA 22, avec le succès que l’on sait.
Troisième constat: le Maroc, avec ces joueurs, était-il réellement l’un des favoris de cette CAN? Le seul à y avoir cru s’appelle Vahid Halilhodzic, malgré qu’il ait écarté une star comme Hakim Ziyech et des joueurs de qualité, qui jouent régulièrement la Ligue des Champions de l’UEFA (Mazraoui et Feddal).
Pourtant, il nous l’avait promis: ce groupe allait tout donner pour rendre les Marocains fiers! Le Franco-bosniaque a fait le pari d’un groupe qui pouvait jouer sans un meneur, capable de coups de génie, comme Ziyech. Il a perdu. Quand on perd, on a toujours tort, coach Vahid.
Résultat: le Maroc sort d’une compétition qu’il pouvait facilement remporter, vu le niveau présenté par les équipes participantes, mais un homme, arrogant, têtu et quelque peu borné, en a décidé autrement. Il n’a même pas eu le courage de se présenter à la conférence d’après-match pour expliquer les raisons de cette déroute au peuple marocain.
Aujourd’hui, nous ne voulons plus écouter les mêmes discours qui sortent après chaque élimination. Non, on n’a pas gagné une équipe d’avenir. Non, on ne veut pas d’un bilan après les barrages du Mondial. Le mois de mars, c’est encore loin. Et le Mondial, c’est juste une prestation pour apparaître. La compétition à gagner pour le Maroc, c’est la CAN. Il faut qu’on nous explique pourquoi nous n’arrivons pas à trouver les hommes, capables de mener à bien cette mission qui n’est pas impossible. Des hommes, capables de réunir les conditions techniques et façonner un mental de gagneur. Vahid Halilhodzic n’est certainement pas le seul responsable de cette déroute. Mais comme, c’est le sélectionneur qui a fait des choix controversés qui se sont révélés désastreux, il doit partir.