Depuis qu’il a rejoint le ring du Glory en 2024, Mehdi Ait El Hadj attire de plus en plus l’attention. Grâce à trois victoires consécutives avec la promotion, le Franco-Marocain, originaire de Roubaix, s’inscrit comme l’une des étoiles montantes du pied-poing et l’une des futures stars du kickboxing.
Dans un entretien exclusif avec Le360, le combattant aux 34 victoires et 8 KO, revient sur la première fois qu’il a enfilé des gants de boxe à l’âge de 5 ans. Encouragé par sa mère, qui le voit parmi les plus grands dès son plus jeune âge, le Roubaisien de 26 ans a rapidement connu la gloire: à l’âge de 10 ans déjà, il est sacré champion de France.
«J’ai toujours rêvé de faire partie du très haut niveau, mais ça ne se fait pas du jour au lendemain», insiste-t-il. Avec du travail et de la concentration, Ait El Hadj a gravi des échelons dès 2014 en empochant le titre de champion de boxe amateur en Italie.
En 2023, il a remporté les titres européens du Senshi et de l’ISKA (galas officiels d’arts martiaux). Il est d’ailleurs le combattant le plus capé du Senshi avec 4 sacres au total.
L’année dernière, Glory n’a pas tardé à reconnaître le talent du jeune Marocain. Considéré comme la meilleure promotion de kickboxing au monde, Glory lui a offert l’opportunité de se mesurer à des adversaires redoutables (Duzgni, Sno et Abdelkhalek). Mehdi Ait El Hadj a relevé le défi avec brio, remportant ses trois combats.
Le 22 février, il sera face à un grand nom dans le milieu: Robin Ćirić, 4e au classement Glory en poids welters (70 kg à 77 kg). Ce dernier est connu pour son agilité et ses qualités d’adaptation, ajustant sa stratégie en fonction de son adversaire.
Mais Ait El Hadj est tout aussi agile et très explosif. «À chaque combat, je suis plus rapide et plus puissant. Il n’y a pas de stratégie, mais un but: lui faire mal. Ça va être très dur pour lui», promet le kick-boxer.
Le classement de Ćirić ne déstabilise pas le Roubaisien. Son but est d’accéder à la ceinture: «c’est quelqu’un qui a un grand nom dans le circuit. Mais je me suis promis de faire partie des meilleurs, c’est important pour moi de le battre pour avancer.» Mehdi Ait El Hadj n’a qu’une envie: «je veux marquer l’histoire, ma propre histoire».
Ces temps-ci, le MMA attire des combattants de tous horizons à travers le monde. Mais pas question pour Ait El Hadj de laisser tomber le pied-poing. «Je reste concentré sur l’objectif que j’ai depuis tout jeune. J’ai toujours pratiqué le pied-poing et Glory fait de grandes choses en ce moment. La discipline revient en force», assure-t-il.
Une autre chose est importante pour le kickboxer: représenter le Maroc. Bien qu’il soit né en France, il a choisi de défendre les couleurs de son pays d’origine, qu’il porte dans son cœur depuis toujours. «J’aime le Maroc. J’aime y vivre, je me sens mieux. C’est pour ça que je fais mes préparations ici. Dans mon pays, je sens une assurance, je me sens mieux», reconnait Ait El Hadj.
L’amour du drapeau l’a emmené au Fight club de Casablanca, où il a choisi de s’entraîner quelques temps, avant le gros choc de février: «au Maroc, on a un grand cœur. On est connus pour ça, l’entraînement est très physique».
Comme beaucoup de jeunes marocains dans le milieu, Badr Hari a été une source d’inspiration pour Mehdi Ait El Hadj: «c’est lui qui a fait connaître le kick(boxing) dans le monde. Tous les Marocains veulent devenir comme lui».
Mais le Roubaisien reste modeste. Son objectif n’est pas de copier Badr Hari, mais plutôt de réussir «au moins la moitié de ce qu’il a accompli».