À la Morocco Gaming Expo, Mohamed Mehdi Bensaid aspire à un Maroc «comme une plateforme intéressante dans l’industrie du gaming»

VidéoLa Morocco Gaming Expo a lancé sa deuxième édition à Rabat, en présence du ministre Mehdi Bensaid, de la Fédération royale, d’investisseurs ainsi que d’acteurs internationaux. Tous partagent une conviction: le Maroc dispose de tous les atouts pour devenir un acteur majeur du gaming.

Le 03/07/2025 à 12h59

Des écrans géants, des set-up dernier cri, des néons multicolores, et une foule de passionnés... la Morocco Gaming Expo a transformé la salle couverte du complexe Moulay Abdellah en véritable temple du jeu vidéo. Pour cette 2e édition, qui se tient du 2 au 6 juillet, le Maroc met le turbo pour structurer toute une filière autour du gaming.

«Nous avons le noyau pour avoir une réelle industrie, et compter dans quelques années le Maroc comme une plateforme intéressante dans l’industrie du gaming», avoue Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.

Et le ton est donné: le gaming ne se limite pas aux jeux vidéo. Santé, sécurité, transports, IA… autant de domaines où cette industrie en pleine explosion peut devenir un moteur de développement au Royaume. Bensaid insiste: «Ce n’est pas qu’une question de chiffre d’affaires, c’est aussi la création d’emplois. 80 métiers peuvent se développer autour du gaming. Avec l’IA, certains métiers disparaîtront. Nous devons proposer une alternative. Et nous considérons que l’industrie culturelle, et le gaming en particulier, peut l’être».

L’ambition est immense. À horizon 2033, le marché mondial du gaming pourrait atteindre 500 milliards de dollars. Le Maroc vise 1% de ce chiffre, soit plusieurs milliards de dirhams à capter.

«Il faut mettre en place une offre “Maroc” qui encouragera l’investissement», ajoute le ministre.

Un écosystème en construction

Sur place, tout l’écosystème est présent. Pavillon principal du ministère, zones dédiées aux start-ups, à la formation, aux investisseurs, à la technologie et à l’e-sport : tout est pensé pour structurer une vraie filière nationale. Le salon accueille aussi les phases finales du championnat d’Afrique, renforçant la dimension compétitive de l’événement.

«C’est incroyable, c’est un bel événement, on aspirait à ça», s’enthousiasme Hicham El Khlifi, président de la Fédération royale marocaine des jeux électroniques. «Le ministère nous a déroulé le tapis rouge pour ancrer le Maroc comme un pays leader du e-sport».

En parallèle, des tournois e-sport rassemblent des milliers de joueurs, autour de titres phares comme Free Fire, EA FC 25, Valorant ou encore Street Fighter, mis à l’honneur avec la présence exceptionnelle de Yoshiki Okamoto, l’un des créateurs emblématiques du jeu, en invité d’honneur.

Les milliers de participants se disputeront plusieurs cash prizes pouvant atteindre les 200.000 dirhams, de quoi renforcer l’intensité des compétitions et confirmer l’essor du e-sport compétitif au Maroc.

Démonstrations, conférences, business meetings: Rabat devient, pour quelques jours, la capitale africaine du gaming. Et peut-être bientôt, l’une des plaques tournantes du secteur dans le monde.

Par Magda Soltani
Le 03/07/2025 à 12h59