Abdeslam Belkchour, président de la Ligue nationale de football professionnel (LNFP), a annoncé officiellement son retrait de la course à la présidence du Raja de Casablanca. Cette décision intervient dans un climat tendu, marqué par l’absence de visibilité sur la tenue des élections et la gestion controversée du club par l’actuel président intérimaire, Abdellah Birouaine.
Dans une publication diffusée sur son compte Facebook, Belkchour a exprimé sa déception face au blocage que connaît le club casablancais ces dernières semaines. Il déplore notamment le refus de Birouaine de fixer une date pour l’assemblée générale élective et d’ouvrir les adhésions, éléments essentiels à la tenue d’un scrutin démocratique.
«J’ai toujours été attaché à la transparence et au dialogue. Mais les récents événements et le comportement du président intérimaire m’amènent à constater qu’il n’a aucune intention de céder sa place», a écrit Belkchour.
Le président de la Ligue pointe également du doigt la gestion actuelle du dossier des transferts, menée sans direction technique ni comité spécialisé, dans un contexte où le club reste privé de directeur sportif.
«Ce fonctionnement en dehors des normes renforce l’idée d’un pouvoir concentré entre les mains du président intérimaire, au détriment de l’intérêt général du club», a-t-il ajouté.
Belkchour affirme avoir élaboré un projet sportif structuré pour relancer le Raja, insistant sur le fait que sa démarche n’était pas motivée par l’ambition personnelle, mais par la volonté de contribuer à la stabilité et à la relance du club: «Mon objectif était de rassembler la famille rajaouie et de travailler pour l’avenir de ce grand club, quelle que soit ma position. Mais les circonstances actuelles rendent ce projet irréalisable. »
Pour rappel, le Raja connaît une instabilité chronique depuis la démission de Mohamed Boudrika. Son successeur, Adil Hala, n’a pas tenu longtemps à la tête du club, laissant sa place à Abdellah Birouaine.
