Présente lors de l’événement «Joueuses Club», organisé en prélude de la CAN féminine 2025 et réunissant des acteurs de l’écosystème du sport marocain et international, Salma Amani, milieu de terrain du Brooklyn FC, a souligné l’importance de ce type d’initiatives pour renforcer l’engouement populaire avant le grand rendez-vous continental.
Dans cet entretien exclusif, Amani évoque son expérience outre-Atlantique, l’évolution du football féminin et adresse un message fort aux supporters marocains.
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Que pensez-vous de l’idée d’organiser un événement juste avant la CAN 2025?
Ça fait déjà un moment qu’on en parlait, mais je trouve que c’était une super idée, surtout juste avant la CAN, de pouvoir diffuser quelque chose qui rappelle ce qu’était la CAN auparavant.
Selon vous, en quoi un tel événement peut-il être utile?
Peut-être aussi pour rassembler les gens qui ont vécu la CAN, parce que, comme on l’a dit, pendant les compétitions, on voit l’engouement des Marocains. Mais dès que les compétitions s’arrêtent, cet enthousiasme retombe un peu. Donc, si ça peut aider à redonner un élan au peuple marocain pour venir soutenir l’équipe, c’est parfait. C’est toujours important de pouvoir parler de ce qu’on fait pour attirer les gens.
Vous évoluez désormais aux États-Unis. Comment vivez-vous cette expérience au Brooklyn FC ?
En NWSL, par exemple, les stades sont plutôt bien remplis. Chaque match est un véritable événement, avec toute une organisation et une préparation autour. On y vend des maillots, des écharpes et d’autres produits dérivés. Il y a vraiment un engouement derrière.
«C’est vraiment un événement dans la ville quand l’équipe féminine joue»
— Salma Amani
En quoi cette ferveur est-il différent de ce que vous avez connu en France?
Ah ça, il y a beaucoup d’engouement: les fans viennent à chaque match, les supporters connaissent bien chaque joueuse. C’est un peu comme pour un club masculin, pas en Ligue 1, mais en Ligue 2 en France par exemple. Il y a un vrai engouement, c’est vraiment très différent de ce que j’ai connu en France chez les filles. C’est vraiment un événement dans la ville quand l’équipe féminine joue.
Comment se passe votre retour sur les terrains après votre blessure?
Alhamdoulillah, j’ai joué ces derniers mois, tout va très bien, l’opération s’est bien passée, mon pied va bien. Donc voilà, alhamdoulillah, enfin !
Comment vivez-vous cette CAN à domicile en tant que supportrice?
Même si je ne peux pas être au stade, je serai devant ma télé. C’est un peu comme si j’étais sur le terrain.
Que représente pour vous cette CAN et quelles sont vos attentes?
On a tous envie de remporter cette CAN à la maison. On l’a ratée la première fois, mais je pense qu’on a de grandes chances de le faire cette année. Avec ma famille et mes amis, on sera tous derrière l’équipe. On a vraiment hâte que ça commence.
Qu’est-ce qui, selon vous, a changé depuis la précédente édition ?
Arriver en finale est une très bonne chose pour une première participation. En plus de l’expérience acquise, les joueuses comprennent un peu mieux l’attente des supporters.
Pourquoi cette CAN sera-t-elle différente?
Le Maroc sera attendu dans cette compétition, mais je pense que les filles le savent aussi et qu’elles s’y préparent. Donc oui, forcément, ce sera différent, mais dans le bon sens, je l’espère, incha’Allah.
La sélection nationale féminine évoluera lors de la compétition continentale dans le groupe A, aux côtés de la Zambie, du Sénégal et de la RD Congo.
