Congrès de la CAF: les réalités du Maroc et les chimères de ses adversaires

ChroniqueLe Congrès de la Confédération s’est conclu ce mercredi 12 Mars 2025 au Caire. Outre la validation d’un deuxième mandat de «Brother» Patrice Motsepe, élu sans opposition, faute de challengers, l’élection du Comex de la CAF et surtout le scrutin décisif pour désigner les représentants africains au Conseil de la FIFA, en constituaient les principales attractions.

Le 13/03/2025 à 17h17

Tous les caciques du football africain se présentaient sur la ligne de départ avec pour objectif de siéger dans l’instance faitière du football mondial. Le vote est sans appel: le Président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, a obtenu 49 voix sur les 53 délégations appelées à participer au scrutin. Un résultat qui se passe de tout commentaire, et qui indique la place de choix qu’occupe notre pays au sein de la CAF.

Le Congrès de la CAF est le lieu de rassemblement d’une faune éclectique. Outre les délégations appelées à prendre part aux travaux, les membres des cabinets des différents présidents qui s’attellent au travail de relations publiques ou de lobbying, il y a bien évidemment les journalistes accrédités.

Ces derniers se divisent, comme le martèle l’un des personnages de l’excellent opus de Sergio Leone «Le Bon, la Brute et le Truand», en deux catégories: Il y a ceux qui cherchent l’information, la recoupent, font fi des contingences politiques et idéologiques; et il y a ceux, qui obéissent à des diktats avec pour mission d’élaborer un storytelling, qui aurait pour substance un terme bien cher à Feu Belaid Bouimid de «défaite victorieuse».

Ils représentent un mix entre Madame Soleil avec sa boule de cristal, de Don Quichotte se battant contre les moulins à vent et de Calimero se plaignant de tout et de n’importe quoi. Il ont eu tout faux.

Le résultat de ce mix, aussi original que pathétique, fredonne depuis 60 ans, la chanson de Gavroche dans «Les misérables»: Je suis tombé par terre c’est la faute à Voltaire, je suis tombé dans le ruisseau c’est la faute à Rousseau.

Mais laissons de côté les personnages comiques de tous bords et concentrons-nous sur les réalités tangibles, vérifiables et vérifiées. Tout d’abord, Fouzi Lekjaa et le Maroc ont été l’épicentre du Congrès, session plénière et coulisses incluses.

Le vote au Conseil de la FIFA a conforté la position de choix du Royaume. L’ampleur du score indique même que la FRMF jouit d’une telle crédibilité que même des Etats qui ne passent pas pour des amis du Maroc, notamment sur le dossier de son intégrité territoriale, lui ont fait confiance.

Imaginez que l’Afrique du Sud, le Lesotho, la Namibie, le Kenya ont voté en bloc pour nous. Ont manqué naturellement à l’appel nos chers voisins, une Fédération tunisienne sous tutelle, mais qui assure le lendemain qu’elle a bien voté Lekjaâ, et le Zimbabwe qui use et abuse d’une dialectique propre à la guerre froide. Toutefois, devoir journalistique oblige, soulignons que les votes sont effectués à bulletin secret.

Un vrai plébiscite qui a même fait tiquer Patrice Motsepe, qui a lancé un spontané «you are very popular Fouzi» (vous êtes très populaire Fouzi), au moment du décompte.

Ce chèque en blanc est conforté par l’élection d’alliés surs comme l’Egyptien Abou Rida, du Nigérien Djibrila Hima Hamidou dit Pelé, du Mauritanien Ahmed Ould Yahia, du Djiboutien Souleymane Waberi et de la représentante des Comores Kanizat Ibrahim.

Tous parleront d’une seule et même voix au nom de l’Afrique au sein du «gouvernement» de la FIFA. Le Conseil étant l’organe qui prend les décisions stratégiques, qui impactent le présent et le futur du football mondial.

La réalité marocaine contraste avec les chimères véhiculées par ceux ou celles qui agissent ou réagissent par pur marocophobie avec comme porte-voix la délégation des Nowhere men.

Tous ont agit de concert pour fêter un non événement: l’élection par défaut de Walid Sadi au ComEx de la CAF. Il représentera l’UNAF au même titre que le libyen Chelmani élu en 2023 et que les membres de droit via le Conseil de la FIFA Fouzi Lekjaa et Hani Abou Rida.

L’Egyptien présidera d’ailleurs l’UNAF, grâce au soutien actif du Maroc. Un appui qui a mis fin à des manœuvres purement politiciennes du représentant de la FAF. Un représentant comme dirait Jacques Brel «qui aimerait avoir l’air mais qui n’a pas l’air du tout».

Nos amis les Nowhere men ont bien essayé de transformer cet échec en victoire mais sans grande conviction. Toutefois, il faut bien vendre des écrans de fumée à «une opinion publique» sevrée d’infos et abreuvées de fake news.

Un semblant d’opinion publique qui croit aux carabistouilles du genre «on va rejouer le match Algérie/Cameroun, le Maroc n’organisera pas la CAN 2025, l’Algérie est la plus grande puissance du football africain».

Une folie des grandeurs en opposition avec le travail sérieux, pragmatique et efficace du Royaume qui organisera la CAN 2025 (masculine et féminine), le Mondial 2030, les Coupes du Monde U17 féminines pendant 5 années consécutives et qui abritera la nouvelle association des clubs africains.

Si vous ajoutez à ces événements, tous les séminaires et formations qu’organise la CAF chez nous, et si vous prenez en compte les conventions de coopération signées avec les différentes fédérations nationales, il y a un décalage flagrant entre le concret de Tanger à Lagouira et le néant produit à l’Est de Zouj Bghal.

Un néant que les Don Quichotte et les Calimero de service chercheront à mettre en valeur à travers quelques effets d’annonce, quelques rumeurs par-ci, par-là. Mais le football finit toujours par remettre le ballon au centre, car le panache du Maroc aura en face les tenants du fameux adage «A vaincre sans péril, on périt sans gloire».

Par Amine Birouk
Le 13/03/2025 à 17h17

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