Filinfo

Foot

L'histoire de la CAN de 1957 à 2021

Trophée de la Coupe d'Afrique des Nations. © Copyright : DR
La Coupe d'Afrique des Nations (CAN) de football n’a eu de cesse d’attirer, dès sa première édition organisée en 1957, les regards des amateurs du ballon rond en Afrique et ailleurs. Une lecture dans l'historique de la CAN, dont la 34è édition débutera le 13 janvier en Côte d’Ivoire, permet de relever comment cet cette grand-messe du football africain a gagné, au fil des éditions, en spectacle et en notoriété, séduisant de plus en plus les mordus du ballon rond et s'imposant comme l'un des plus prestigieux rendez-vous footballistiques au monde.
A
A

Créée trois ans avant la Coupe d'Europe des Nations, la CAN est la deuxième plus vieille compétition continentale après la Copa America dont la première édition date de 1916.

La première édition de la CAN a été organisée au Soudan en 1957. Le titre de cette coupe avait été remporté par l’Egypte, qui détient le record du nombre de titres (7 coupes), devant le Cameroun (5).

Le doublé des Pharaons (1957, 1959)

Après de nombreuses participations au niveau mondial durant la première moitié du 20è siècle (Jeux Olympiques et Coupe du Monde), l'Egypte, considérée alors comme la puissance numéro un du football africain, n'a fait que confirmer son statut, en dominant les deux premières éditions de la CAN.

En 1957, pour l'inauguration à Khartoum de ce qui sera plus tard l'une des plus prestigieuses compétitions continentales, les Pharaons, sous la houlette de Mohamed Latif, remporteront la première CAN devant le Soudan et l'Ethiopie, l'Afrique du Sud étant alors bannie à cause du régime de l'apartheid.

Après une difficile victoire (2-1) en demi-finale sur le pays hôte, les Egyptiens vont étriller les Ethiopiens (4-0) en finale (16 février), confirmant leur carton (5-2) lors d'une rencontre amicale en janvier 1956, à Addis Abeba.

Deux ans plus tard au Caire, les Enfants du Nil vont conserver leur titre lors de la deuxième édition disputée sous forme de championnat avec la participation des mêmes sélections présentes lors de la première CAN.

S'offrant une promenade de santé en match d'ouverture face à l'Ethiopie (4-0), un score qui rappelle la finale de 1957, les Egyptiens vont remporter leur duel régional (1-0) face à leurs voisins soudanais, grâce à un but à l'ultime minute de Issam, bien servi par Mahmoud El Gohary, celui même qui a signé, plusieurs années plus tard, une performance unique, en remportant la CAN-1998 au Burkina Faso, cette fois-ci en tant qu'entraîneur de la sélection de son pays.

L'Ethiopie prend sa revanche sur son sol (1962)

Humiliés à deux reprises par l'équipe égyptienne, en 1957 et 1959, les Ethiopiens vont prendre leur revanche sur leur sol, à l'occasion de la 3è édition en 1962. Prenant le meilleur, respectivement, sur deux nouveaux venus de la CAN, en l'occurrence la Tunisie (4-2) et l'Ouganda (2-1), la sélection éthiopienne a retrouvé son homologue égyptienne en finale.

Au bout d'une rencontre serrée, les deux rivaux se sont neutralisés (2-2), avant de recourir, pour la première fois dans l'histoire de cette compétition africaine, aux prolongations. Les locaux ont fini par l'emporter sur le score de 4 buts à 2.

Les «Black Stars» brillent dans le ciel africain (1963, 1965)

En accueillant la quatrième CAN en 1963, le Ghana s'est lancé dans sa conquête du football africain, avec à l'appui une équipe compétitive disposant d'individualités hors pair.

Accra vit alors les Black Stars entrer dans les annales du football africain en remportant leur première CAN. Très bien préparée en Europe, où elle s'était mesurée à de grands clubs du vieux continent de l'époque, tels Real Madrid, Fortuna Dusseldorf et Austria de Vienne, l'équipe ghanéenne a pulvérisé tous ses adversaires et n'a été mise en difficulté que lors du premier match contre la Tunisie (1-1).

Péchant par excès de confiance et sous-estimant leurs adversaires, les locaux avaient, lors de cette rencontre, souffert face à une équipe tunisienne conduite par le jeune mais géant gardien Sadouk Sassi, alias «Attouga».

En finale, les Black Stars n'ont fait qu'une bouchée du Soudan (3-0) grâce à leur schéma de jeu ultra-offensif, basé sur un 4-2-4, soit la même disposition tactique adoptée, à l'époque, par la génération d'or du Brésil, conduite par Pelé et Garrincha.

Lors de l'édition de 1965 en Tunisie, marquée par l'absence de l'Egypte et du Soudan, les Ghanéens ont offert aux amateurs du football un grand festival offensif, balayant au premier tour le Congo-Kinshasa (Zaïre) par 5 buts à 2, et la Côte d'Ivoire (4-1).

En finale, les Ghanéens vont se heurter à une tenace équipe tunisienne qui jugulera les ardeurs des tenants du titre et ne cédera que lors des prolongations (3-2).

Les Léopards secouent la hiérarchie (1968)

Dominée longtemps par le Ghana, l'Egypte et l'Ethiopie, la Coupe d'Afrique des Nations connaîtra, à partir de l'édition 1968 à Addis Abeba et Asmara, l'émergence de nouvelles sélections à l'image du Congo-Kinshasa (actuellement RD Congo).

Pour cette première CAN jouée à huit équipes, les "Léopards" congolais vont priver les Black Stars de leur troisième titre d'affilée. Evinçant les Ethiopiens en demi-finale (3-2 après prolongations), ils affrontent les Ghanéens qui les avaient déjà battus en match de poule (1-0).

La volonté des Congolais a été payante face au talent des Ghanéens qui ont été ainsi détrônés par un but de Kalala à la 66è minute.

Le Soudan triomphe finalement (1970)

L'un des fondateurs de la Coupe d'Afrique, le Soudan a dû attendre 13 ans avant de brandir finalement le trophée continental. Après avoir essuyé un sévère revers (0-3) face au onze marocain, au stade d'honneur de Casablanca (28 octobre 1969), aux éliminatoires de la Coupe du Monde 1970, les Soudanais vont se surpasser lors de la phase finale de la CAN-1970 à Khartoum, pour décrocher le titre africain sur leur sol.

Qualifiés in extremis pour les demi-finales, les locaux vont prendre le meilleur sur les Egyptiens (2-1). La victoire du Soudan en finale (1-0) face au Ghana, à l'issue d'une partie acharnée, a suscité de vives protestations sur l'arbitrage des Black Stars, qui ont boycotté la cérémonie de remise des prix.

Le Congo-Brazzaville déjoue les pronostics (1972)

Donné comme simple outsider par les spécialistes, le Congo-Brazzaville marquera de son empreinte la CAN-1972 au Cameroun. Relégués au deuxième plan dans un groupe dominé par la rivalité Maroc-Soudan-Zaïre, les Diables Rouges vont émerger du lot en tenant en échec la fameuse équipe des Lions de l'Atlas (1-1) et en écrasant (4-2) le Soudan, tenant du titre.

Malgré une défaite face au Zaïre (2-0), ils passent en demi-finales où ils vont s'imposer face au pays organisateur (1-0). La finale contre l'autre révélation du tournoi, les Aigles du Mali, a été d'une rare qualité technique.

Les Congolais l'ont remporté, alors, (3-2) grâce à un doublé de M'Bono (57è et 59è) et un but décisif de M'Pele (63è).

Seconde consécration du Zaïre (1974)

Représentant de l'Afrique en Coupe du Monde 1974 en Allemagne, le Zaïre a confirmé son statut de puissance footballistique continentale en décrochant son deuxième titre lors de la CAN-1974 au Caire.

Baba le salvateur (1976)

Considéré par tous comme l'une des plus grandes équipes du continent, le Maroc, qui a raté sa première sortie africaine en 1972, va chasser le signe indien sur les terres éthiopiennes.

Plus ou moins convaincants au 1er tour, malgré deux victoires sur le Zaïre (1-0) et le Nigeria (3-1) et un nul face au Soudan (2-2), Faras et compagnie ont dû lutter bec et ongles au second tour, disputé sous forme de championnat (calqué sur la Coupe du Monde 1974 en Allemagne), pour arracher ce trophée tant convoité.

Lors de leur dernier match contre la Guinée, une sorte de finale (le Maroc comptait 4 points contre 3 pour les Guinéens), les Lions de l'Atlas avaient besoin du seul point du nul. Mais le Syli national de Guinée était animé, lui aussi, d'une forte volonté d'inscrire son nom sur la liste des champions d’Afrique.

Menés à la marque dès la 33è minute sur un but de Souleymane Cherif, les Marocains ont retenu longtemps leur souffle jusqu'au moment où le défenseur Ahmed Megrouh, alias Baba, d’un tir foudroyant, envoie le ballon au fond des filets guinéens à deux minutes de la fin.

Cette fois-ci, c'était la bonne. Les Lions de l’Atlas ont décroché leur premier titre africain après avoir totalisé cinq points et depuis lors, cette génération d'or a occupé une place de choix dans le cœur des Marocains.

Cependant, cet exploit tarde encore à être réédité. Après avoir raté l'occasion de l'organisation de la CAN au Maroc en 1988, les Lions de l'Atlas ont été plus proches que jamais d'un deuxième titre à Tunis (2004). Mais l'excellent parcours des protégés de Baddou Zaki va achopper en finale sur la solide équipe du pays hôte (1-2).

Le Ghana de nouveau (1978)

Il est dit qu'il est difficile de battre le pays hôte d'une grande compétition. En effet, les Ghanéens n'ont pas laissé passer l'occasion de jouer «at home», en 1978, pour signer une troisième victoire en Coupe d`Afrique.

Dominateurs, les Black stars ne vont trouver aucune difficulté pour enrayer tous leurs adversaires. Un doublé d'Afriyie (38è et 64è) leur a suffi pour battre l'Ouganda, courageux finaliste.

En 1980 à Lagos, les Aigles Verts ont brillé sur la scène continentale, car les Nigériens visaient la première coupe, d'autant plus qu'ils disputaient leurs matchs devant plus de 100.000 spectateurs au stade de Lagos.

Après avoir dominé leur groupe en remportant deux victoires contre la Tanzanie 3-1 et l'Egypte 1-0 et en faisant un match nul contre les Eléphants de la Côte d’Ivoire, les Aigles Verts (actuellement les Super Eagles) se sont retrouvés face à deux équipes du Maghreb.

En demi-finale, le Nigeria a éliminé l'équipe nationale marocaine avec une victoire in extrémis par 1 but à 0, avant de s’imposer face à l’Algérie en finale sur le score sans appel de 3 à 0, devenant ainsi l’une des équipes les plus difficiles à battre.

Lors de cette CAN, une jeune équipe marocaine, constituée il y a seulement trois mois et composée de joueurs prometteurs, dont le gardien de but Badou Zaki, a signé sa deuxième meilleure participation en Coupe d’Afrique en décrochant la médaille de bronze aux dépens de l’Egypte sur le score de 2 buts à 0, marqués par Khalid Labyad.

L’édition de 1982, un quatrième titre continental pour le Ghana sous la houlette d'Abedi Pelé

Pour la première fois dans l'histoire de la Coupe d'Afrique, le résultat d'une était décidé après des tirs au but. C'était en 1982 à Tripoli.

Cette édition, au cours de laquelle l'étoile montante Abedi Pelé s’est illustré, s'est achevée par un duel entre la Libye et le Ghana.

Après que les deux équipes ont fait match nul 0-0 au premier tour, elles se sont retrouvées en finale soldée également par un match nul (1-1). Pour se départager les deux équipes se sont affrontées aux tirs au but, un exercice qui a tourné en faveur de la sélection ghanéenne, qui regorgeait de joueurs talentueux, 7-6.

L’édition de la CAN-1982 a marqué un tournant dans l'histoire de cette compétition avec l'octroi de licences aux fédérations africaines pour convoquer des joueurs professionnels dans leurs équipes nationales.

La CAN 1984: les Lions Indomptables rugissent à Abidjan

L’édition d'Abidjan de 1984 était incontestablement dominée par l'équipe nationale camerounaise, éliminée de la Coupe du monde 1982 en Espagne, après sa participation remarquable marquée par trois matchs nuls.

Le face à face final lors de cette CAN a mis aux prises le Cameroun au Nigéria, après avoir respectivement éliminé en demi-finales l’Algérie (5-4 t.a.b) et l’Egypte (8-7 t.a.b).

Cette confrontation a été remportée 3-1 par le Cameroun qui décroche ainsi sa première Coupe d'Afrique.

La CAN 1986: les Pharaons soulèvent la coupe après 27 ans

Après une longue attente de 27 ans de l’équipe nationale égyptienne, les Pharaons n’ont pas laissé passer cette opportunité devant leurs supporters.

Ils ont signé un début mitigé, après une défaite surprise par 1 à 0 face au Sénégal, avant de se reprendre et battre le Mozambique 2-0 et la Côte d'Ivoire par le même score.

Le parcours de l’Egypte lors de cette CAN n’était pas de tout repos, puisqu’elle a affronté sa bête noire, le Maroc, éliminé à cause d’une erreur d'arbitrage.

L’Egypte s’est imposée en finale face au Cameroun à l’issue de la séance de tirs au but (5-4).

CAN 1988: le Cameroun soulève sa deuxième coupe à Casablanca

Après avoir remporté l’édition d'Abidjan en 1984 et disputé la finale au Caire en 1986, l'équipe nationale camerounaise a participé à la CAN Maroc-1988, initialement prévue en Zambie, avec la détermination de reconquérir son titre.

Les Camerounais ont atteint leur objectif en s'imposant lors de la finale, grâce à leur expérience en Coupe d’Afrique, face au Nigéria par 1 but à 0 d’un penalty transformé par Emmanuel Kundé.

Après avoir suscité l’admiration du public par leur prestation remarquable en Coupe du monde de 1986 au Mexique, les Lions de l'Atlas ont été éliminés en demi-finale par le Cameroun (0-1).

CAN 1990: Rabah Madjer mène l'Algérie pour remporter son premier et dernier titre

L'équipe nationale algérienne, avec ses stars Rabah Madjer, Lakhdar Belloumi et Djamel Menad, a inscrit son nom dans le registre des équipes nationales vainqueurs de la Coupe d'Afrique des Nations lors de l’édition de 1990, qui s'est déroulée en Algérie.

Les Verts ont remporté une large victoire contre le Nigéria (5-1), avant de battre la Côte d'Ivoire (3-0) et l’Egypte (2-0).

Lors de la finale contre le Nigéria, champion en titre, l’Algérie qui s’est imposée par 1 but à 0 grâce à Chérif El Ouazzani.

CAN 1992: les Eléphants sacrés grâce au gardien Kwamini

Jamais auparavant dans l'histoire de la Coupe d'Afrique des Nations, un gardien n'avait contribué au sacre de son équipe comme l’avait fait le gardien de la Côte d'Ivoire, Alain Gouaméné, qui était également gardien du Raja Casablanca.

Rares ceux qui pariaient sur la victoire de l'équipe nationale de la Côte d'Ivoire dans cette CAN organisée au Sénégal en 1992, malgré sa nette victoire sur la championne en titre, l’Algérie par 3 à 0.

Après avoir assuré leur qualification pour les demi-finales aux dépens de la Zambie menée par Kalusha Bwalya, les Ivoiriens se sont démenés pour remporter leur match décisif face au Cameroun, durant lequel le gardien Alain Gouaméné a signé une grande prestation permettant à son pays d’accéder à la finale.

Gouaméné s’est également illustré en finale contre le Ghana battu aux tirs au but (10-11).

CAN 1994: les Aigles Verts survolent le sommet de l’Afrique

Après avoir remporté la CAN à domicile en 1980, les Nigérians n'ont pas obtenu de résultats impressionnants, hormis leur deuxième place à la CAN 1988 et 1990, avant de se reprendre lors de l’édition de la Tunisie en 1994, avec des joueurs talentueux à l’instar de Jay-Jay Okocha, Daniel Amokachi, Nwankwo Kanu et Sunday Oliseh, qui ont gagné l'admiration grâce à leur jeu exceptionnel.

Lors de l’édition de Tunisie, les coéquipiers de Rashidi Yekini étaient confiants dans leur capacité de remporter la Coupe d’Afrique. Ils ont affronté en finale l'équipe zambienne, sous le choc après le décès de ses joueurs dans le crash de leur avion quelques mois avant la CAN en Tunisie.

Malgré la résistance des coéquipiers de Kalusha Bwalya, Amunike a scellé le sort du match par un doublé décisif pour le Nigéria (2-1).

Le titre africain a marqué le début d’un parcours remarquable des Super Eagles sacrés lors des Jeux olympiques d’Atlanta en 1996, après avoir battu deux cadors du football mondial, l’Argentine et le Brésil de Bebeto et Ronaldo.

CAN 1996: bienvenue aux Bafana Bafana

Après avoir mis fin au régime de l'Apartheid, l'Afrique du Sud s'est réconciliée avec le continent africain en accueillant la 20e édition de la CAN, avec une nouvelle forme de quatre groupes composés de quatre équipes, toujours en vigueur.

Les Bafana Bafana ont démontré de grandes compétences et une maîtrise technique, animés par la volonté de décrocher leur première coupe d’Afrique en leur première participation.

CAN 1998: l'Egypte du général Al-Gohary décroche la Coupe dans la jungle de Ouagadougou

Malgré la défaite subie par l'équipe égyptienne lors de son match contre les Lions de l'Atlas (0-1) au premier tour, les Pharaons ont pu remporter le titre de cette 21e édition de la CAN, qui s'est déroulée au Burkina Faso, égalisant le Ghana, détenteur également de quatre trophées.

L’Egypte, qui a remporté son quatrième titre sous la houlette de l’entraîneur Mahmoud Al-Gohary alias le général, avait remporté les éditions de 1975, 1959 et 1986.

CAN 2000: Le triplé pour le Cameroun 

La victoire de la sélection camerounaise face aux "Super Eagles" devant 60.000 spectateurs a entraîné une grosse déception chez les Nigérians qui ont vu filer l'occasion de fêter le sacre.

Les millions d'inconditionnels de la sélection nigériane assistaient, alors, à la troisième défaite en finale de leur équipe devant le Cameroun, après celles de 1984 à Abidjan et de 1988 à Casablanca. La finale remportée par les Camerounais sur le score de 4 tirs au but à 3, au terme d'un nul (2-2) en temps réglementaire et prolongations, a été palpitante eu égard au potentiel des deux équipes qui ont fourni un beau football.

Avec ce nouveau titre, le Cameroun inscrit son nom pour la troisième fois sur le registre africain, conservant, par là même, définitivement le trophée.

La CAN-2000, organisée conjointement par le Ghana et le Nigeria, a été considérée comme étant celle de l'émergence des stars et de la maturité technique des joueurs africains.

CAN 2002: Quatrième titre pour le Cameroun

L'édition de Bamako peut être considérée comme un tournant pour le football africain, avec l'excellente carte rendue par les joueurs camerounais et sénégalais, propulsés au rang de stars lors du Mondial Corée-Japon. Les Camerounais ont dominé cette édition en remportant les trois matches du premier tour face à la RD Congo (1-0), la Côte d'Ivoire (1-0) et le Togo (3-0).

En quart de finale, les Camerounais ont sorti les Égyptiens (1-0), puis la sélection du pays hôte, le Mali (3-0), en demi-finale.

En finale face au Sénégal, le Cameroun a confirmé son statut de leader incontestable de la décennie. Face à une coriace équipe sénégalaise, les Lions indomptables n'ont eu leur salut qu'aux tirs au but 3-2 (0-0 au terme de 120 minutes de jeu).

Au tableau des équipes ayant raté le coche, figure le onze marocain qui n'a pas réussi à franchir le cap du 1er tour, comme lors de l'édition précédente, après son nul face au Ghana (0-0), sa victoire sur le Burkina Faso (2-1) et sa défaite devant l'Afrique du sud (3-1).

CAN 2004: les Aigles de Carthage au sommet, les Lions de l'Atlas ressuscités

La prestation de l'équipe marocaine lors de la CAN-2004 en Tunisie a redonné confiance à tous ses fans. Mais la Tunisie a raflé la mise grâce à un grand sens de réalisme.

Les Lions de l'Atlas ont reconquis la place de choix qui leur échoit au niveau continental. Sous la houlette de Baddou Zaki, ils ont présenté un football attrayant, en dépit des doutes exprimés au début de l'épreuve sur leur capacité à réaliser un bon résultat.

Après un premier tour irréprochable, ils ont dominé l'Algérie en quarts de finale (3-1) et le Mali en demi-finale (4-0).

En finale, ils ont buté sur une équipe tunisienne survoltée devant son public. Les Aigles de Carthage, qui avaient perdu deux finales face au Ghana (1965 à Tunis) et l'Afrique du sud (Johannesburg 1996), ont réussi cette fois-ci à décrocher le trophée sur le score de 2-1.

Fêtés en héros à leur retour, les hommes de Zaki ont certes perdu le trophée, mais ils ont gagné en estime au sein du gotha du football africain.

2006: Et de cinq pour les Pharaons

Les Egyptiens, en remportant sur leur sol la CAN-2006, ont fait d'une pierre deux coups: signer un nouveau record de victoires en CAN avec cinq titres et organiser une des éditions les plus spectaculaires et les plus relevées. La finale, qui a opposé les équipes égyptienne et ivoirienne, ne s'est décidée que lors de la séance des tirs au but, les 120 minutes de la partie s'étant soldées sur le nul blanc (0-0).

Drogba et les siens se sont finalement inclinés 4-2, à la grande joie des milliers de supporters du stade du Caire, totalement acquis à la cause des Pharaons.

CAN 2008: Les Pharaons encore et toujours, Eto'o nouveau goleador de la CAN

La tournure prise par les événements était loin de satisfaire les coéquipiers d'Eto'o, peu convaincants malgré leur parcours réussi et cette finale tant attendue.

Les mordus du ballon rond africain retiendront une seule image très significative: Rigobert Song, leader vieillissant de la défense camerounaise, hésite à se débarrasser de la balle pendant quelques secondes, un laps de temps fatal puisque le jeune Mohamed Zidane, entré en cours de jeu, la lui a chipée dans les pieds avant de mettre Abou Trika sur orbite pour crucifier Kameni (78è).

Les "Pharaons" consolident ainsi leur place d'équipe la plus titrée en CAN en ajoutant un sixième titre à leur palmarès (1957, 1959, 1986, 1998, 2006, 2008) et privent, au passage, le Cameroun, qui détient quatre trophées (1984, 1988, 2000, 2002), d'égaler leur record.

Cette édition entrera dans les annales de la CAN comme étant la plus prolifique, avec 99 buts, soit une moyenne de 3,09 buts par match.

CAN 2010: L'Angola désignée pays hôte, les Pharaons sacrés pour la 7è fois

L'Angola a rejoint les pays organisateurs de la CAN en accueillant les finales de la 27è édition, début 2010, et son équipe a essayé de remporter le titre sous la houlette du Portugais Manuel José, qui a signé plusieurs exploits historiques avec Al-Ahly d'Egypte.

La sélection angolaise a été éliminée en quarts de finale après la défaite devant le Ghana qui a atteint la finale.

Quant à la sélection égyptienne, elle a réussi à faire oublier sa défaite en éliminatoires du Mondial-2010 en décrochant le titre africain, à l'instar de l'édition 2006.

Les Pharaons ont entamé la défense de leur titre par une précieuse victoire sur le Nigeria 3-1 dans un match au sommet avant l'heure, avant de battre le Mozambique (2-0) et le Bénin sur le même score.

Ces mêmes Pharaons ont poursuivi leur maestria aux tours suivants et se sont imposés tour à tour face aux Lions du Cameroun (3-1) en temps additionnel en quarts de finale puis, en demi-finale, sur l'Algérie (4-0) qui leur avait barré le chemin du Mondial.

Les Egyptiens ont profité de leur grande expérience pour vaincre la jeune sélection ghanéenne en finale par 1 but à 0, oeuvre de Mohamed Naji Jedou, sacré meilleur buteur de la compétition avec 5 réalisations, alors que son coéquipier et capitaine Ahmed Hassan a remporté le titre de meilleur joueur de l'édition.

CAN 2012: victoire de la Zambie à la surprise générale

La Zambie a créé la surprise en remportant la 28ème édition de la CAN après avoir éliminé trois sérieux prétendants au sacre à savoir le Sénégal (2-1/1ère journée), le Ghana (1-0/quarts de finale) et la Côte d'Ivoire (8-7 t.a.b/finale).

Il s'agit de la 4ème finale où le titre s'est joué aux tirs au but après celles de 1986 au Caire entre la Côte d'Ivoire et l'Egypte (5-4), de 1992 à Dakar entre la Côte d'Ivoire et le Ghana (11-10), et de 2006 en Egypte entre le pays hôte et la Côte d'Ivoire (4-2).

Les Chipolopolo ont réussi ainsi à décrocher leur premier titre après avoir perdu les finales de 1974 face à l'ex-Zaïre (RC Congo actuellement) et de 1994 face au Nigeria.

En revanche, la Côte d'Ivoire a échoué à soulever son deuxième titre dans sa 3ème finale après celles de 1992 au Sénégal face au Ghana (11-12 tab) et 2006 face à l'Egypte (2-4).

La Côte d'Ivoire a été éliminée en demi-finale de la CAN-2008 par l'Egypte (4-1) et en quarts de finale de la CAN-2010 par Algérie (2-3) après prolongation.

CAN 2013: le Nigeria sur le toit de l'Afrique

Ultra-favori de la CAN après sa victoire sur la Côte d'Ivoire en quart de finale, le Nigeria a tenu son rang à Johannesbourg (Afrique du Sud). Grâce à un but de Mba à la 40e minute, les "Super Eagles" sont venus à bout, en finale, de l'équipe surprise de la compétition: le Burkina-Faso. Tout au long de la rencontre, les Nigérians ont parfaitement négocié et repoussé les assauts désordonnés de leurs adversaires. Ils s'offrent ainsi leur troisième CAN, 19 ans après leur dernier trophée.

Aussitôt après le coup de sifflet final, la liesse a envahi le pays le plus peuplé d'Afrique, avec 170 millions d'habitants. Des dizaines de milliers de personnes sont sorties dans les rues de Lagos et d'Abuja (capitale du pays) pour célébrer cette victoire historique.

Ce troisième sacre du Nigeria à la CAN est en partie l'œuvre du sélectionneur Stephen Keshi, décrié dans son propre pays pour avoir notamment privé de compétition Taiwo, Odemwingie ou Martins. Keshi, qui a su transformer en un peu plus d'un an une équipe inexpérimentée en une redoutable machine à gagner. Ainsi, Keshi, membre de la glorieuse équipe nigériane de 1994, a rejoint dans les annales du football continental l'Egyptien Mahmoud El Gohary, jusqu'ici le seul à avoir soulevé le trophée en tant que joueur et entraîneur. Stephen Keshi, qui s'était élevé pendant la compétition contre le manque de considération à l'égard des entraîneurs africains, a prouvé qu'il avait sa place sur le banc de l'une des meilleures nations de football du continent.

Timides en phase de poules, les joueurs nigérians sont apparus comme constituant une équipe de plus en plus forte au fil du tournoi. En attaque, les jeunes Emenike (25 ans) et Victor Moses (22 ans) ont crevé l'écran. Le premier termine en tête du classement des buteurs à égalité avec le Ghanéen Wakaso (4 buts), tandis que le second s'est montré décisif lors de deux rencontres cruciales, face à l'Ethiopie au 1er tour (2-0) et contre le Mali en demi-finale (4-1).

De son côté, le Burkina, qui avait joué deux prolongations en quart (1-0 a.p. contre le Togo) et en demi-finale (1-1 a.p., 3-2 t.a.b. face au Ghana), a semblé fatigué. Les "Etalons" se sont montrés beaucoup moins entreprenants que lors des rencontres précédentes. Pitroipa, un temps disqualifié pour la finale et finalement autorisé à jouer, n'a pas su saisir cette opportunité, se montrant lui aussi transparent. Une demi-déception toutefois pour l'équipe du Burkina-Faso qui n'avait encore jamais réussi à atteindre la finale de la CAN et qui malgré la défaite, peut être fière de son parcours exceptionnel.

CAN 2015: consécration de la Côte d'Ivoire entrainée par Hervé Renard

Après une interminable séance de tirs au but, la Côte d'Ivoire s'est imposée face au Ghana en finale de la 30e édition de la CAN. Lors de ce remake de la finale de 1992, les Eléphants ont dû attendre que leur gardien, Copa Barry, ne transforme son tir au but pour offrir aux hommes d'Hervé Renard le second titre continental de leur histoire.

En 1992, le Ghana avait échoué en finale face à la Côte d'Ivoire. Il avait déjà fallu départager les deux équipes aux tirs au but, les Eléphants démontrant alors plus de sang froid (10-9 aux t.a.b.). Une fois encore, ils ont su profiter de la situation pour conquérir un titre qui semblait pourtant tendre les bras à leurs adversaires du soir.

CAN 2017: Les Lions indomptables s'offrent un 5è titre

Au terme d'une finale très serrée entre le Cameroun et l'Egypte, les Lions indomptables ont remporté leur cinquième titre de champion d'Afrique sur le score de 2 buts à 0, détrônant les Pharaons qui visaient une 8è consécration.

Cette rencontre représentait la troisième finale opposant les deux équipes après celle de 1986 où les tirs aux buts ont avantagé les Lions indomptables aux dépens des Pharaons, qui ont pris leur revanche lors de l'édition 2008 grâce à un but de Mohamed Aboutrika à 13 minutes de la fin du match.

Ce fut un exploit remarquable, celui réalisé par la sélection camerounaise qui, privée de sept de ses joueurs les plus en vue des championnats européens (notamment le défenseur de Liverpool Joël Matip) qui ont refusé de participer à la CAN pour conserver leurs places de titulaires dans leurs clubs respectifs.

CAN 2019: L’Égypte relève le défi de l'organisation, échoue dans la consécration

L’Égypte a organisé l'une des éditions de la CAN les plus prolifiques avec la participation de 24 sélections, réparties en six groupes, une première dans l'histoire de la compétition.

Les amoureux du ballon rond africain ont été témoins d'une sortie prématurée du pays organisateur, dès les huitièmes de finale face à l'Afrique du Sud.

Les Pharaons, sextuples vainqueurs du trophée, caressaient le rêve d'ajouter une huitième étoile à leur palmarès.

Les Lions de l'Atlas ont, eux aussi, été éliminés dès les huitièmes, en s'inclinant face au Bénin, une équipe qui n'a jamais remporté jusqu'ici un match en phase finale de la CAN.

CAN 2021: Le Sénégal enfin!

La sélection sénégalaise a décroché le titre pour la première fois de son histoire en battant aux tirs au but (4-2) l’équipe égyptienne, après un résultat nul blanc durant les 120 minutes de jeu.

Ce sacre intervient après deux finales perdues en 2002 et 2019, face au Cameroun et l’Algérie. Les Egyptiens, eux, avaient perdu leur deuxième finale de suite, après celle de 2017 face au Cameroun.

Par Le360 (avec MAP)
A
A

Tags /


à lire aussi /


Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération


Chargement...

Chargement...

Info

Retrouvez-nous