Le feu d'artifice du 14 juillet, date de la finale à Berlin, approche et le tableau se précise, à mesure que les huitièmes de finale rendent leur verdict.
Une certitude, déjà, le tournoi sera pimenté par deux affiches de haut vol: Espagne-Allemagne et France-Portugal, soit neuf titres en cumulé et un tas de stars appelées à se départager.
Kylian Mbappé et ses coéquipiers ne se sont pas distingués pour leur beau jeu, ni par leur puissance offensive, jusqu'ici. La victoire lundi contre la Belgique (1-0), minimaliste, s'est dessinée sur un but contre son camp de Jan Vertonghen (85e).
"Des Bleus laborieux, mais heureux", a titré la Voix du Nord. Que ce soit La Provence ou Le Télégramme, on a retenu une qualification "dans la douleur". En tout cas, l'équipe de Didier Deschamps est "toujours là", résume Sud-Ouest.
C'est un progrès par rapport à 2021, où l'aventure tricolore s'était arrêtée en huitièmes face à la Suisse.
La "Nati" est elle aussi au rendez-vous des quarts, avec un choc programmé samedi contre l'Angleterre. C'est dans cette partie de tableau qu'évoluent les équipes en lice mardi.
Les Pays-Bas partent en quête de certitudes et d'un passé depuis longtemps disparu, celui des années 1988-2004, lorsqu'ils avaient pris l'habitude de squatter le dernier carré européen (quatre fois sur cinq).
Quelque chose doit changer
Les Oranje n'ont plus intégré le top-8 continental depuis seize ans. En 2021, le terminus était apparu dès les huitièmes de finale, une sortie précoce que Ronald Koeman craint de revivre.
La copie rendue par ses joueurs est pour l'instant insuffisante: une victoire contre la Pologne (2-1) après avoir été menée, un triste nul face aux Français (0-0) et une défaite logique contre l'Autriche (3-2).
Koeman a jugé la dernière prestation comme étant "épouvantable" et son capitaine Virgil van Dijk a aussi râlé devant le pauvre spectacle offert: "si nous voulons faire quelque chose dans ce tournoi, il faut que quelque chose change".
Heureusement pour les Pays-Bas, leur prochaine adversaire à Munich, la Roumanie, a terminé la phase de groupes avec un butin identique (quatre points) et pas beaucoup plus d'élan.
"On sait que l'on devra faire un match proche de la perfection pour obtenir un bon résultat", a résumé le sélectionneur Edward Iordanescu. "Mentalement, on va devoir être très forts, notamment dans les situations décisives".
A Leipzig en soirée, le duel s'annonce prometteur entre la Turquie et ses supporters passionnés, d'un côté, et une équipe d'Autriche solide et solidaire, de l'autre.
"Passion" contre "coeur"
"La Turquie va jouer avec passion, nous aussi devons venir avec notre énergie et notre coeur", a clamé le sélectionneur, Ralf Rangnick, défendant un football "de l'aspect collectif, des transitions, du pressing, de l'intensité et des passes".
Son équipe est sortie en tête du groupe D, celui des Bleus, et rêve désormais d'aller "loin", à en croire Marcel Sabitzer. "Nous avons franchi la première étape, maintenant que nous sommes dans la phase à élimination directe, nous pouvons voir loin, nous avons les qualités pour battre n'importe qui", a soutenu le milieu offensif.
Le joueur du Borussia Dortmund n'était pas là en mars, mais cela n'avait pas empêché ses coéquipiers d'étriller la Turquie (6-1) en amical.
"C'est devenu une défaite humiliante, en particulier pour moi qui n'avais jamais subi un score aussi large en tant que joueur ou entraîneur", a relevé Vincenzo Montella, le sélectionneur de la Turquie.
L'Autriche "est l'une des meilleures équipes sur le plan collectif, elle est agressive, compacte, rapide dans les transitions", a-t-il détaillé. Mais "nous sommes la troisième équipe la plus prolifique en buts avec cinq buteurs différents - et pas sur pénalty ou coup de pied arrêté", a-t-il argué.
Sa jeune équipe devra composer avec la suspension de deux éléments cadres: le défenseur central Samet Akaydin et le capitaine Hakan Calhanoglu, pièce maîtresse du milieu.
Le programme du jour:
17h00: Roumanie - Pays-Bas (beIN Sports)
20h00: Autriche - Turquie (beIN Sports et TF1)