À la demande des adhérents du Raja Club Athletic, le Conseil consultatif du club casablancais a mandaté BMCE Capital pour procéder à une deuxième évaluation indépendante, en amont de l’entrée de Marsa Maroc au capital de la future société RAJA SA.
«Les conclusions de cette évaluation font état d’une valeur nette du club, après déduction des dettes, comprise entre 360 et 390 millions de dirhams. L’investisseur institutionnel, accompagné de sa banque d’affaires, a retenu un montant de 380 millions de dirhams, parfaitement en ligne avec cette estimation», peut-on lire dans le communiqué du Conseil Consultatif des Verts.
«Les actifs à apporter, dont la valeur a été estimée par BMCE Capital entre 80 et 110 millions de dirhams, confirment la cohérence du montant de référence proposé par l’investisseur institutionnel au regard des dernières évaluations réalisées», rajoute le communiqué.
Avec ce projet, le Raja s’apprête ainsi à devenir le premier club marocain à ouvrir le capital de sa société sportive à un investisseur institutionnel, amorçant ainsi un changement structurel profond. Cette mutation vise à rompre avec les fragilités de la gestion associative classique, marquée par une instabilité administrative et des déficits chroniques, en posant les bases d’une gouvernance stable, moderne et pérenne.
Présenté officiellement aux adhérents le 24 mai dernier, ce plan s’inscrit dans la logique de la loi 30-09 sur le sport au Maroc et dans les Orientations Royales de 2008, qui appellent à professionnaliser le secteur via des partenariats public-privé.

Le capital de RAJA SA passera de 300.000 dirhams à 250 millions, répartis entre 150 millions apportés par l’investisseur sur trois saisons et 100 millions d’actifs transférés par l’association. La répartition du capital se fera à hauteur de 60% pour l’investisseur et 40% pour l’Association Raja Club Athletic.

Un contrat de gestion encadrera la relation entre les deux entités, dans le respect de la loi 30-09. Il définira notamment la gouvernance, les modalités d’exploitation de la marque et les flux financiers entre la société et l’association.