La Curva Nord et la Curva Sud ont partagé, ce dimanche 13 avril, un communiqué conjoint sur leurs réseaux sociaux, détaillant en plusieurs points les raisons de leur absence lors du derby de Casablanca, disputé le samedi 12 avril à l’occasion de la réouverture du Complexe Sportif Mohammed V, dans le cadre de la 26e journée de la Botola Pro Inwi (1-1).
Les trois groupes affirment avoir tenu «plusieurs réunions avant le match» au cours desquelles ils ont décidé de boycotter la rencontre, une décision prise «en toute liberté» et confirmée ensuite lors d’une réunion avec les autorités de la ville. Ils précisent avoir volontairement gardé le silence pour éviter toute incitation publique et en raison de «la sensibilité de la situation et des tensions sportives dans la ville».
Parmi les raisons évoquées figurent notamment «la gestion chaotique et sans reddition de comptes des travaux de rénovation du Complexe Mohammed V … fermé trois fois pour travaux en huit ans, sans résultats tangibles, alors que d’autres stades ont été construits en un temps record».
Ils dénoncent aussi «les restrictions injustifiées sur les déplacements des supporters depuis le début de la saison» ainsi que «les huis clos injustifiés et l’inégalité de traitement entre les villes».
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Autre motif central indiqué par les groupes: «la marginalisation de Casablanca en matière d’infrastructures sportives», soulignant qu’aucun grand projet n’a été lancé pour les clubs de la capitale économique, tandis que le seul nouveau stade en construction «se trouve à plus de 50 km de la ville, à Ben Slimane», avant d’ajouter: «Casablanca est exclue de l’organisation de la Coupe du Monde 2030» et réduite à «des matchs secondaires lors de la CAN 2025».
Les groupes ultras critiquent également «les peines sévères infligées à certains jeunes membres, jusqu’à 10 ou 15 ans de prison». Ils affirment pourtant travailler «depuis longtemps à éradiquer les comportements déviants et à préserver les valeurs du mouvement ultra».
Les signataires dénoncent en outre «les campagnes médiatiques malveillantes visant à salir l’image des groupes» et «les déclarations irresponsables de certains responsables», notamment celle affirmant que «Celui qui aime Casablanca n’a qu’à y rester».
Et de conclure: «Nous ne sommes pas des éléments de décor pour flatter des responsables déconnectés. Le boycott est une alerte, un acte conscient contre la corruption qui gangrène la gestion de la ville et du sport».
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