Le tirage a lieu jeudi à 19h30 locales (01h30 vendredi à Paris) au centre James L. Knight de Miami, la ville à l'accent latino où se déroulera la finale de l'épreuve et nouvelle place forte du football en Amérique du nord depuis l'arrivée de la légende Lionel Messi en juillet dans l'effectif de l'Inter Miami.
Messi, désigné sportif de l'année par le magazine Time mardi pour son impact sur le "soccer" aux Etats-Unis, a de nouveau braqué la lumière sur cet angle mort de la planète football, où le sport universel est toujours resté mineur, malgré le roi Pelé à New York en 1975, la Coupe du monde de 1994, ou encore David Beckham à Los Angeles en 2007.
L'Argentin, champion du monde fin 2022 et honoré d'un huitième Ballon d'Or en octobre, se voit proposer un nouveau défi, lui qui fêtera ses 37 ans pendant la compétition continentale, dont il est tenant du titre après sa seule victoire en 2021.
Comme en 2016, pour la Copa du centenaire déjà tenue aux Etats-Unis, le format s'élargit en passant à 16 équipes, les dix concurrents sud-américains habituels de la Conmebol étant rejoints par six membres de la Concacaf (Amérique du Nord, centrale et Caraïbes).
En plus de l'organisateur, le Mexique, la Jamaïque et le Panama ont décroché leur billet, avant que le Canada, face à Trinité-et-Tobago, et le Costa Rica, face au Honduras, ne se disputent les deux places restantes en barrages le 23 mars au Texas.
- Dix Etats -
«Lors de la Copa America, nous allons rencontrer des adversaires plus forts. C'est une belle opportunité avant le Mondial 2026. Ca va être une superbe compétition de haut niveau qui peut être vue comme un pré-mondial», a estimé le sélectionneur du Mexique, Jaime Lozano.
Le tournoi ressemble en effet à une petite répétition de la prochaine Coupe du monde, celle du gigantisme, disputée par 48 pays aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada.
Outre la finale à Miami, la Copa visitera Atlanta (Géorgie) pour le match d'ouverture ainsi que 12 autres stades dans 10 Etats au total qui auront l'honneur de quelques grands noms du ballon rond.
En plus de Messi, qui n'a pas fermé la porte à une participation au Mondial-2026, son compatriote Angel Di Maria espère achever aux Etats-Unis sa carrière internationale, un an et demi après avoir estoqué la France en finale de la Coupe du monde au Qatar.
Autre géant d'Amérique latine, le Brésil promène plus de questions que de certitudes, notamment autour de sa star Neymar, opérée en novembre après une rupture des ligaments croisés d'un genou.
Le spectacle débordera aussi du pré carré pour convoquer des coachs illustres, en attendant une arrivée maintes fois annoncée de l'Italien Carlo Ancelotti à la tête de la Seleçao après la fin de sa cinquième saison (en deux passages) avec le Real Madrid.
Autre grand maître du jeu, au palmarès moins fourni mais à l'aura quasi mystique, l'Argentin Marcelo Bielsa dirigera l'Uruguay, épouvantail du tirage au sort placé dans le chapeau 2, pour un éventuel choc dès les poules face au Brésil ou à l'Argentine, formations du chapeau 1 en compagnie du Mexique et des Etats-Unis.
Depuis l'arrivée de son nouveau sélectionneur en mai, l'Uruguay a dominé le Brésil puis l'Argentine en qualifications du Mondial-2026, et déjà offert au public un avant-goût de Copa.