Accueilli dans la capitale marocaine, le World Football Summit a rassemblé de nombreuses figures de premier plan du football mondial. Parmi elles, Fouzi Lekjaa, président de la FRMF, Walid Regragui, sélectionneur national, mais aussi Mohammed Hamdi, intervenant lors du panel «Enjeux pour les clubs de football: similitudes entre clubs européens et africains, et ce qu’ils peuvent s’apporter mutuellement».
Directeur du développement international au Feyenoord Rotterdam, club phare des Pays-Bas, Mohammed Hamdi a apporté son approche intégrée, renforcée par son attachement au Maroc, son pays d’origine. Un positionnement stratégique qu’il met aujourd’hui au service d’un rapprochement euro-africain.
«Ce dont on parle ici au WFS, c’est du lien entre les continents européen et africain : ce que l’Afrique peut apprendre de l’Europe, et vice versa. Mais aussi, en tant que Feyenoord, ce que nous pouvons partager de notre approche du développement des jeunes, et comment on peut créer de la valeur avec une stratégie à 360°, y compris en vue de la Coupe du Monde 2030», a-t-il déclaré.
Lors du panel, il est également revenu sur sa rencontre avec le président Fouzi Lekjaa, qu’il a salué pour son engagement fort en faveur du développement du football marocain:
«Il a rappelé, dans le cadre de l’approche de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, l’importance de la Coupe du Monde. Ce qu’il a dit, et que j’ai trouvé très juste, c’est que la Coupe du Monde n’est pas seulement un outil important pour atteindre des objectifs, c’est aussi une question d’héritage, d’unité et d’avenir commun».
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Pour Hamdi, cette ouverture sur le monde passe aussi par des coopérations concrètes. Avec Visit Morocco, représenté par Nouredinne Mamoune, responsable de la Belgique et des Pays-Bas, il a déjà entamé des discussions pour attirer du tourisme vers le Maroc via la plateforme en ligne de Feyenoord, suivie par des millions de fans à travers le monde. Le dirigeant envisage également un partenariat avec l’Académie Mohammed VI.
Avec plusieurs liaisons déjà établies à l’international, dont au Japon, au Mexique, ou plus récemment, en République de Corée, Mohammed Hamdi vise à renforcer la présence de Feyenoord sur les marchés où la base de fans est déjà active, en misant sur des partenariats stratégiques capables de créer de la valeur des deux côtés.
«Nous envisageons aussi un partenariat avec la Botola, pour apporter notre expertise»
— Mohammed Hamdi
Plus encore, le Néerlandais d’origine marocaine vise un accompagnement stratégique du championnat marocain:
«Nous envisageons aussi un partenariat avec la Botola, pour apporter notre expertise et faire évoluer le championnat afin qu’il puisse franchir un cap dans les années à venir».
Installé dans un pays où la diaspora marocaine est très présente, il perçoit un véritable potentiel : celui de voir les joueurs binationaux revenir de plus en plus tôt évoluer en Botola:
«Ce lien est très fort (entre les Pays-Bas et le Maroc). Certains pourraient revenir jouer (en Botola) plus tôt dans leur carrière. Cela élèverait le niveau du championnat et renforcerait son attractivité à l’international. Au-delà du business, l’impact est aussi sportif».
Fort de son parcours international, marqué par des collaborations avec la Ligue des Champions et plusieurs clubs européens, Mohammed Hamdi entend aujourd’hui mettre son expertise au service de son pays d’origine. Dans un Maroc en pleine transformation footballistique, il voit un terrain fertile pour bâtir des projets solides et durables: «Le Maroc est sur la bonne voie», affirme-t-il
À la fois leader sportif et acteur du changement, le Royaume trace la voie vers une Afrique plus forte, unie et ambitieuse. Une dynamique inspirante, dans laquelle Mohammed Hamdi est bien décidé à s’inscrire pleinement:
«Le Maroc fait déjà un travail remarquable dans le développement du football, et si je peux être une valeur ajoutée à ce processus et à ce projet, je serai bien évidemment prêt à rejoindre mon pays, que je respecte profondément».