Yamal et les autres

ChroniqueA lui seul, ce joueur garantit au football une nouvelle ère de suprématie sur tous les autres sports, toutes les compétitions. Comment ne pas s’enflammer devant un tel phénomène?

Le 12/05/2025 à 11h00

Lamine Yamal sera-t-il le prochain B.O (Ballon d’or) du foot européen? Peut-être bien que oui. Ou non. Malgré son immense talent, la magie de ce garçon extraordinaire n’a pas permis à son club d’atteindre la finale de la Champion’s league. Laquelle finale opposera, dans quelques semaines, deux équipes dont la force s’appelle le collectif et où la star numéro un n’est pas un joueur en particulier, mais le «chef», celui qui fait monter la sauce : l’entraineur.

Qu’à cela ne tienne. B.O ou pas, Yamal a gagné les cœurs et marqué cette saison de sa classe. Parce qu’il est différent. Il vient d’un autre temps, il joue un football d’instinct, un football libre, où tout semble possible, voire facile.

Sa performance face à l’Inter, en demi-finale de cette C1, reste un moment d’anthologie. Probablement la plus belle performance individuelle de ces dernières années. Non seulement il n’a pas été impacté par son jeune âge ou son prétendu manque d’expérience (c’est peut-être cela, au contraire, qui l’a libéré), mais il a «régné» sur le terrain et donné l’impression de pouvoir tenter et réussir tout ce qu’il voulait.

Par moment, son corps semblait s’élever au-dessus des autres, il dansait, il planait, il semblait ailleurs, très haut et très loin des autres, inaccessible.

A lui seul, ce joueur garantit au football une nouvelle ère de suprématie sur tous les autres sports, toutes les compétitions. Comment ne pas s’enflammer devant un tel phénomène? Comment ne pas retomber en enfance et retrouver ce monde merveilleux, fantastique, pur et magique?

Pour tout vous dire, ce garçon est une bénédiction. Regardez d’ailleurs comme il semble heureux sur le terrain. Grâce à lui, on oublie ou on met de côté cet autre aspect du football que l’on n’aime pas beaucoup : le côté business, les enjeux extra-sportifs, y compris politiques, les magouilles, les luttes d’intérêt, les lobbys, les agents, les querelles sur l’arbitrage, etc.

On attendra donc avant de savoir si le monde du football décidera de consacrer ce phénomène en le plaçant sur le toit du monde. En qualité pure, en valeur intrinsèque et en impact direct sur le collectif et sur le bilan d’un Barça qui boucle une saison exceptionnelle (même sans la couronne européenne), il n’a tout simplement pas d’égal, ni de rival.

Mais certains joueurs qui vont prendre part à la finale de la C1 sont également candidats au B.O : comme Lautaro Martinez, Ousmane Dembelé. Pourquoi pas Achraf Hakimi, surtout s’il arrive à se montrer décisif en finale…

Mais la messe est dite. Une partie du monde du football sait, déjà, que Yamal est potentiellement le meilleur, le number one, ou en voie de le devenir. A 17 ans à peine !

Pour finir, il faut dédier cette chronique à tous ceux qui nous rappellent que Lamine Yamal a été à deux doigts de choisir le Maroc comme nationalité sportive. La meilleure façon de rendre hommage à ce talent exceptionnel est de faire confiance aux jeunes joueurs. En club comme en sélection.

La Botola, qui vient de se clôturer hier, est un championnat de «vieux», qui ne fait pas confiance aux moins de 20 ans. Pourvu que la prise de pouvoir précoce de Yamal fasse évoluer les mentalités à ce niveau. Amen.

Par Footix marocain
Le 12/05/2025 à 11h00