Pratiquons-nous le même sport que le Real, le Barça et les autres?

ChroniqueQuand ils se concentrent sur le jeu, les grands de la planète foot nous emmènent dans un monde merveilleux. Mais quand ils oublient le fairplay, tout s’écroule.

Le 05/05/2025 à 10h32

On dit que la moitié de la terre aime le Real Madrid, et l’autre le Barça. C’est bien sûr exagéré, mais cela donne une idée du poids extraordinaire d’un club comme le Real, une institution dont la popularité et l‘éclat feraient pâlir de jalousie bien des gouvernements.

Tout puissant et exemplaire qu’il est, le Real n’est pourtant pas à l’abri d’un dérapage. Ce fut le cas lors de la finale de la Coupe d’Espagne face au Barça (2-3), il y a un peu plus d’une semaine. Incroyable mais vrai: le grand Real Madrid est tombé bien bas en s’en prenant, joueurs et dirigeants, de toutes ses forces à l’arbitre de la finale.

Avant le jour J, le club a mené campagne contre l’arbitre, en rappelant ses soi-disant «antécédents» contre le club. Résultat: le jour de la finale, le pauvre arbitre, complètement déstabilisé, a multiplié les erreurs. Dont un penalty non sifflé contre le Real. Ce qui n’a pas empêché les joueurs au maillot blanc de l’agresser, verbalement et même physiquement!

Au final, le Real a pris trois cartons rouges. Du jamais vu ou presque. Et un Rudiger a même eu un comportement de «chemkar» indigne de son rang et de celui du club.

La morale de cette lamentable séquence, c’est que lorsque le plus grand club du monde pollue l’atmosphère entourant un match, des stars mondiales en viennent à déraper et à se comporter comme de vulgaires voyous. De ce point de vue, notre bonne vieille Botola et ses «pleureuses» n’ont donc aucun complexe à se faire…

D’un autre côté, regardons les demi-finales aller de la C1 européenne: Arsenal-PSG (0-1) et Barcelone-Inter (3-3). Ces deux matchs nous ont offert la meilleure version du football, où il n’y a de place que pour le jeu. Un jeu magnifique et, surtout, un fair-play exemplaire, sur et en dehors du terrain.

Opposition de styles, stratégies extrêmement élaborées, technique, suspense et par-dessus le marché comportement exemplaire. Un combat de gladiateurs mais, au coup de sifflet final, les adversaires se saluent et se renvoient les compliments.

Pourtant, chacun des demi-finalistes aurait pu crier au scandale et au complot. Arsenal aurait pu se faire accorder une égalisation sur balle arrêtée. Paris aurait pu bénéficier d’un pénalty sur Kvaratskhelia. L’Inter aurait pu valider le but de Mkhitaryan. Et le Barça aurait mérité de gagner pour l’ensemble de son œuvre.

Tout ce beau monde a été frustré et avait des raisons de s’en prendre aux arbitres, aux dirigeants de l’UEFA… et aux installations des stades. Il n’en fut rien. Ils se sont quittés en paix, c’est-à-dire en bons amis, et la planète foot brûle déjà au plaisir de les retrouver pour la manche retour, mardi et mercredi.

Quelle formidable publicité pour le football, ce sport magnifique et même vertueux, quand il est débarrassé des mauvaises ondes qui le parasitent.

Par Footix marocain
Le 05/05/2025 à 10h32