CAN féminine: carte tronquée du Maroc, la CAF reconnaît son erreur et s’excuse auprès d’Arryadia

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La Confédération africaine de football (CAF) a officiellement présenté ses excuses à Arryadia, troisième chaine du groupe SNRT, après un spot publicitaire inapproprié, comme précisé dans un communiqué.

Le 06/07/2025 à 15h44

Un grave incident a entaché l’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations féminine Maroc-2024. La Confédération africaine de football (CAF) a transmis aux diffuseurs officiels de la compétition un spot publicitaire comportant une carte du Maroc amputée de son Sahara.

Cette atteinte directe à l’intégrité territoriale du Royaume a suscité une vive indignation. La chaîne Arryadia, l’un des diffuseurs officiels du tournoi, s’est aussitôt désolidarisée du contenu, précisant n’avoir aucun lien avec la production de ce spot. «Nous ne sommes que diffuseurs. Le contenu du flux est intégralement produit et transmis par la CAF», a précisé la chaîne public sur ses différentes plateformes en réaction à la polémique.

Face à la colère des téléspectateurs marocains et à la pression médiatique, la CAF a présenté ses excuses officielles à Arryadia. Elle s’est engagée solennellement à réparer cette erreur et à veiller à ce qu’elle ne se reproduise plus à l’avenir.

Mais au-delà de ces excuses de circonstance, l’incident soulève une question de fond: comment une organisation censée incarner l’unité du continent africain peut-elle commettre une telle faute, dans un pays hôte de surcroît?

L’affaire prend une autre dimension avec l’identité de l’annonceur: la société 1XBET, entreprise russe de paris sportifs dont les activités sont formellement interdites au Maroc. En intégrant une publicité pour cette société dans une compétition officielle organisée sur le sol marocain, la CAF foule aux pieds les lois du pays hôte et s’associe à un partenaire dont la légalité est contestée.

Le Maroc, mobilisé pleinement pour la réussite de cette CAN féminine voit son image injustement ternie par la légèreté d’une institution censée garantir l’exemplarité du football africain. L’engagement logistique et populaire du Royaume, son rôle moteur dans le développement du sport sur le continent, méritaient un respect et une rigueur à la hauteur.

Entre amateurisme diplomatique et choix commerciaux douteux, l’instance faîtière du football africain révèle, une fois de plus, les limites préoccupantes de sa gouvernance.

Par Salwa Hosni
Le 06/07/2025 à 15h44