Il s’appelle Raouf Bernaoui. Il a occupé la fonction de ministre de la Jeunesse et des Sports en Algérie du 1er avril 2019 au 4 janvier 2020. À l’époque, il n’a cessé de clamer son hostilité envers le Maroc, notamment pendant l’organisation par le Royaume des Jeux africains. Rappelez-vous de la somptueuse cérémonie d’ouverture vécue avec ferveur par tout un continent, avec comme bouquet final la chanson «Nidae El Hassan». Bernaoui avait alors hurlé avec les loups pour défendre la cause des séparatistes de Tindouf. Cinq ans plus tard, il revient à la charge pour déplorer le fait que la CAF ait octroyé l’organisation de la CAN à «un pays qui n’a pas de stades couverts».
Bernaoui a sauté sur l’occasion pour vanter les mérites des infrastructures de son pays, avant de fredonner l’hymne habituel des perdants : c’est la faute au Makhzen, c’est Lekjaa qui manipule Motsepe, et c’est le Maroc qui torpille les louables efforts de l’Algérie.
Cette sempiternelle rengaine est répétée à satiété depuis 2019 par tous les responsables du sport à l’est de Zouj Bghal. Ce sentiment de marocophobie est palpable à travers des exemples récents et risibles. Citons par exemple le graphisme officiel de la CAF concernant les éliminatoires de la CAN 2025. Pour ne pas rappeler aux téléspectateurs que cet événement s’appelle Morocco 2025, les responsables de la télévision étatique ont fabriqué un logo différent. Lors du tournoi de l’UNAF U18 organisé en avril dernier, le drapeau national rouge drapé de l’étoile verte a été transformé en emblème tunisien. Lors des Jeux méditerranéens organisés à Oran, on a demandé aux spectateurs de se lever en hommage à l’hymne national fassi. Ces égratignures sont puériles, voire risibles, mais que dire de l’accueil martial des multiples délégations sportives et des slogans marocophobes des supporters embrigadés par la junte militaire?
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Les exemples sont latents, de l’interdiction de vol direct pour les Lions lors du CHAN, au discours du petit-fils de Mandela, à l’affaire USMA-RSB, jusqu’à ce qui frôle le ridicule : passer sous silence l’épopée des Lions de l’Atlas lors du Mondial au Qatar. À l’époque, nulle trace des résultats du Maroc dans les médias à la solde du quarteron de généraux ou de sous-chefs qui tirent les ficelles de la politique à Alger. À croire que l’Espagne et le Portugal ont perdu contre une sélection de fantômes et de zombies. Enfin, qui peut oublier que des confrères ont été interdits d’accès au territoire algérien et retenus pendant des heures à l’aéroport Houari Boumédiène? Les faits sont têtus et ne souffrent d’aucune manipulation ou contestation.
Alors, quel réflexe pouvons-nous avoir contre ces manifestations de haine? Faut-il tendre la joue gauche après avoir reçu la première gifle sur la joue droite? Faut-il ignorer ce comportement qui peut agacer notre amour-propre? Visiblement, la sagesse doit nous pousser à agir de deux façons : continuer à laisser couler, car chaque fois que nous ignorerons leurs comportements périlleux, ils se mettront davantage à la faute devant l’opinion mondiale, mais en même temps défendre nos droits devant les instances internationales, CAF et FIFA incluses.
Et pourquoi pas inviter à titre gracieux le Sieur Bernaoui ainsi que le crieur public domicilié à Doha, sans oublier tous les marocophobes de service, à visiter ce Maroc qu’ils chérissent tant à leur manière ? Ils verront un pays en mouvement, des infrastructures sportives à la pointe du progrès, Mondial 2030 oblige, et surtout un peuple qui obéit fidèlement à la politique de la main tendue de Sa Majesté Mohammed VI.
Ils comprendront aussi qu’ils auront raté tant d’occasions d’organiser de concert avec le Maroc tant d’événements d’envergure mondiale. Tant pis pour eux et tant mieux si, par exemple, le Mondial de foot du centenaire a lieu au nord et sud du détroit de Gibraltar avec des voisins qui ont enfin compris que ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise. Un discours visiblement étranger aux fans du trop fameux one, two, three... Marocophobie.