Zakarya Bergdich n’a porté le maillot du Maroc que durant quelques années, mais l’impact émotionnel est encore intact.
Invité du podcast Arena, l’ancien latéral gauche revient avec fierté sur sa trajectoire en sélection marocaine, de son passage avec les U23 jusqu’à la CAN 2013 en Afrique du Sud:
«En termes d’émotion, jouer pour le Maroc, c’était intense. Quand j’ai fait mon premier match pro avec Lens, j’étais content. Mais porter le maillot du Maroc, c’était autre chose. Même pour un match amical, c’est fou… C’est personnel, c’est la famille, les amis, tout le pays».
Né en France de deux parents marocains, Bergdich a toujours entretenu un lien fort avec le Royaume :
«Depuis petit, j’allais chaque année au Maroc. Et même aujourd’hui, je ne passe pas une année sans y aller».
Lire aussi : Walid Regragui se confie à AS: «Mon défi, c’est de gagner la CAN»
Il se souvient avec émotion de sa convocation avec les A:
«J’étais avec les U23, puis présélectionné dans la liste des 30. Une fierté immense, surtout pour mes parents, qui viennent d’un petit village marocain. Pour eux, me voir atteindre le sommet, c’était fort».
Sur la CAN 2013 tenue en Afrique du Sud, il se souvient d’un groupe explosif: «Premier match j’étais remplaçant, deuxième titulaire, troisième remplaçant mais passeur décisif… puis nous avons été éliminés. Mais on avait un super groupe : Belhanda, Benatia, Aissati, Amrabat…»
«Le Maroc est un pays de football, c’est le pays africain qui progresse le mieux aujourd’hui»
— Zakarya Bergdich
Si le groupe de l’époque résonne encore dans son esprit, les joueurs d’aujourd’hui l’impressionnent tout autant. Pour lui, le Maroc a su retravailler son football pour faire émerger une génération exceptionnelle:
«Le Maroc est un pays de football, c’est le pays africain qui progresse le mieux aujourd’hui. Quand tu vois des joueurs comme Aguerd, l’un des meilleurs défenseurs centraux, Bono, meilleur gardien du monde, Al Kaabi, buteur redoutable, ou Hakimi, qui est pour moi le meilleur latéral droit du monde… c’est exceptionnel».
Lire aussi : Choix des joueurs binationaux: des Racines et des Ailes
Mais il tient aussi à souligner l’importance des joueurs binationaux dans ce projet national: «Il faut aussi tirer notre chapeau à ceux comme moi, nés en France, qui viennent c
ontribuer au développement du football marocain. Walid Regragui en est un parfait exemple».
Et de conclure: «Le Maroc n’a rien à envier à aucun pays au monde. Avant, la majorité des joueurs venaient des centres européens. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Et c’est très bien ainsi».