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La dernière trouvaille de la Task Force pour torpiller Maroc 2026

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Avec ses interrogations sur les droits des minorités sexuelles au Maroc, la Task Force a trouvé un argument supplémentaire pour invalider la candidature du Royaume. 
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Faire partie d’une institution mondialement connue confère-t-il tous les droits? Les cinq membres de la Task Force de la FIFA se sentent visiblement investis de tous les droits. Ils n’agissent pas comme des experts, mais comme des inquisiteurs, pointant du doigt méchamment ce qu’ils jugent non conforme à leur morale. 

Depuis son arrivée au Maroc, lundi dernier, dans le but de noter le dossier de candidature marocain à l’organisation de la Coupe du Monde 2026, ce groupe de travail est insaisissable. 

Les 5 émissaires de la FIFA ont commencé par changer d’itinéraire dès leur arrivée au Royaume. Attendus à Marrakech, ils ont débarqué à l’aéroport Mohammed V de Casablanca à 20h, avant de s’envoler vers la ville ocre quelques minutes plus tard.

Mardi, ils ont visité le grand stade de Marrakech et El Harti, qui servira de stade d’entraînement pour les équipes participantes. Plus tard dans la journée, ils se sont dirigés vers Agadir en voiture pour juger de la qualité du réseau autoroutier et des infrastructures de la ville. Seul hic, ils ne suivent pas le programme initial et informent les Marocains des lieux qu’ils souhaitent visiter, seulement une fois arrivés. 

Après Agadir, ils s’envoleront vers Tanger, mais pas tous. À la surprise générale, ils ont décidé d’envoyer un membre de la commission à… Oujda! 

Jusque-là, tout va bien. Même si elle ne figure pas dans le programme envoyé par la FIFA, la ville de l’Oriental fait partie des villes hôtes, donc c’est logique de l’inspecter. Mais pourquoi si soudainement?

Une source proche du comité de candidature nous apprend qu’un des membres de ladite Task Force s’est montré très agressif envers les Marocains. Il a posé des questions sur un ton inquisitorial sur les stades et les transports inter-villes et, plus surprenant, il s’est inquiété des droits des minorités sexuelles. 
Les Marocains doivent répondre aux questions de cet inquisiteur ce mercredi soir au plus tard.

Concernant les questions liées aux stades et infrastructures, elles sont légitimes, mais le ton agressif avec lequel elles sont posées porte à croire que la Task force prend au pied de la lettre sa dénomination qui vient d’un registre militaire. Et ce commando semble hélas avoir pour mission de torpiller la candidature marocaine, et il s’y emploie avec une maladresse et une agressivité qui révèlent clairement ses intentions et sa partialité. Le ton de la confrontation a été en tout cas donné, d’emblée.

Mais, il y a plus surprenant: les interrogations sur le droit des minorités sexuelles. Certes, l’article 489 du Code pénal marocain criminalise «les actes licencieux ou contre nature avec un individu du même sexe». Mais ce qu’oublie le membre de la Task force, c’est que cet article fait polémique au Maroc et que nombre d’associations appartenant à la société civile non seulement défendent les libertés des minorités sexuelles, mais demandent l’abrogation de cet article. A écouter le membre de la Task force, on penserait que les homosexuels sont traqués, opprimés au Maroc. Même si beaucoup reste à faire, le Maroc fait partie des pays les plus tolérants du continent. Et il est très rare que cet article du Code pénal soit appliqué.


Lire aussi: Maroc 2026 menacé par des lois anti-homosexualité?


On a presque envie de renvoyer le membre de la Task force à la Russie qui abrite le Mondial 2018. Les droits des homosexuels y sont bafoués au grand jour. On ne parle même pas du Qatar des frères musulmans, pays qui abrite le Mondial 2022. Comparé à ces deux pays, le Maroc est un paradis pour les LGBTQ. Mais apparemment, la Task force cherche la petite bête au Maroc. Et elle applique à la lettre le vieil adage qui dit: qui veut noyer son chien, l'accuse d'avoir la rage. 

Par Adil Azeroual
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6 commentaires /

  • Karim El Idrissi
    Le 23 Apr. 2018 à 15h28
    Je me demande si l'organisation du mondial 2026 est une si bonne affaire que ça,
    investir autant pour des retombées aléatoires c'est très risqué.

    Le mondial organisé au Brésil a été un échec financier et économique
  • Ibrahim
    Le 22 Apr. 2018 à 21h08
    Le Maroc est un pays musulman et la petite minorité homosexuelle sait très bien que personne ne la traque pour peu qu'elle fasse preuve de discrétion et de décence en public. Alors si pour organiser une coupe du monde, on devrait renier qui nous sommes, autant renoncer tout de suite, les pays développés n'ont pas eu besoin d'organiser une CDM pour arriver là où ils sont.
  • Alaoui zakaria
    Le 19 Apr. 2018 à 20h30
    Bravooooooo c est un piege pour ke le dossier marocain ne monte pas au vote automatik... rejeter usa c est le grand patron
  • bouchareb
    Le 18 Apr. 2018 à 14h02
    cette bande mafieuse a des ordres bas bien précis.lors des compétitions internationales on a vu dans des chaines de tv des attaques et des viols de touristes et des vols a mains armées,alors pourquoi ces cinq lascards outrepassent la mission de controle qu ils sont sensés accomplir avec conscience transparence et impartialité.mr.blatter a bien expliqué ce qui se passe dans cette fifa.
  • Wafae
    Le 18 Apr. 2018 à 12h19
    Oui, c'est leur droit de contrôler, mais il ne faut pas croire que les Marocains sont du genre à agresser les étrangers pour leur orientation sexuelle, surtout les touristes.
    La loi marocaine ne s'applique qu'aux Marocains, personne n'ira embêter les visiteurs dans leurs futures complexes dédiés, où il y aura de plus une sécurité renforcée. Voilà ce que nous répondons.
    Enfin, comme l'article le dit, en ce qui concerne la loi pour les Marocains, il reste un long chemin à faire au niveau des mentalités, mais les choses bougent, et une occasion de briller internationalement comme celle-ci sera un catalyseur, le Maroc aura tout intérêt à améliorer son image à l'approche de l'évènement.
    En tous cas si cet article est avéré, la question de la Task Force telle quelle n'a pas lieu d'être, surtout si le ton est "agressif".
  • Rivaltz
    Le 18 Apr. 2018 à 11h46
    C'est leur droit. Ils ont le droit de s'interroger sur la sécurité de certains publics de la coupe du monde de football. N'oubliez pas qu'un pays organisant la coupe du monde est censé acceuillir des gens du monde entier avec des orientations sexuelles variées.
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