Statut des entraîneurs: une loi contre le nomadisme qui suscite la controverse

La décision de la FRMF de modifier l’article 19 du statut des entraîneurs a provoqué l’ire de certains coachs qui estiment que cette réforme ne protège pas assez leurs intérêts, indique le quotidien Al Akhbar du 5 décembre.

En effet, certains entraîneurs ont pointé du doigt le cas où la rupture de leur contrat ne leur donne pas droit à plus de deux mois de salaires, ce qui les met dans une situation financière difficile. D’un autre côté, les entraîneurs ont soulevé la problématique de leurs adjoints et du staff technique qui risquent de se retrouver au chômage en cas de départ du coach d’un club, indique Al Akhbar.

«Au cas où un entraîneur démissionnaire perçoit entièrement ses indemnités de départ ou de licenciement, il aura seulement le droit de signer avec  un club de seconde division. L’objectif étant de donner la chance à d’autres entraîneurs d’exercer en première division et endiguer le phénomène du nomadisme qui nuit à la stabilité technique dans les clubs», a déclaré à Al Akhbar, Abdelhak Mendoza, président de l’Amicale des entraîneurs marocains.

Mais qu’en est-il du cas de l'entraîneur algérien Azzedine Ait Joudi qui a signé un contrat avec l’OCK après son départ du Mouloudia d’Oujda durant la même saison ? Selon Mendoza, ce cas est une exception à la nouvelle règle puisque l'entraîneur algérien n’a pas perçu les dix mois d’arriérées de salaires de la part du club oujdi.

De son côté, l'entraîneur Hicham Dmii, tout en vantant l’effet positif qu’aura cette disposition sur le football marocain, a néanmoins critiqué le manque de concertation avec les entraîneurs avant l’adoption de cette réforme, nous apprend Al Massae de ce lundi 5 décembre. Mais selon la FRMF, cette décision a été prise en concertation avec la Direction technique nationale (DTN) et l’Amicale des entraîneurs marocains.