La bataille symbolique autour de la finale du Mondial 2030 s’intensifie. Jeudi à Madrid, Rafael Louzán, président de la Fédération royale espagnole de football (RFEF), a affirmé qu’il serait «inexplicable» que la finale de la Coupe du monde ne se joue pas en Espagne. Une déclaration qui en dit long sur la volonté espagnole d’imposer sa candidature pour le match phare du tournoi coorganisé avec le Maroc et le Portugal.
Devant un parterre d’invités du Fórum Europa, Louzán a défendu la position espagnole avec assurance: «Il serait incompréhensible que l’Espagne n’accueille pas la finale, puisqu’elle assume 55% du poids de la candidature».
Le patron de la RFEF a insisté sur la nécessité pour son pays de se montrer «à la hauteur de ce défi» et de démontrer sa capacité à organiser des compétitions planétaires. Pour lui, Madrid et Barcelone disposent d’atouts décisifs: «Si le Maroc a un grand stade (Hassan II de Casablanca, ndlr) conforme aux normes internationales, l’Espagne en a deux exceptionnels: le Santiago Bernabéu et le Spotify Camp Nou».
Louzán a toutefois salué «l’évolution remarquable» du Royaume et ses «efforts considérables» en matière d’infrastructures sportives, reconnaissant implicitement la montée en puissance du Royaume dans le concert du football mondial.
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Mais bien avant cette déclaration espagnole, Fouzi Lekjaa avait déjà tenu à mettre les choses au clair. Le 25 juillet dernier, dans un entretien à la première chaîne marocaine Al Aoula, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) avait réagi aux rumeurs selon lesquelles le président du Real Madrid, Florentino Pérez, aurait obtenu des garanties pour que la finale ait lieu au Bernabéu.
«Ce genre d’informations relève de la spéculation médiatique. La presse, qu’elle soit espagnole, portugaise ou marocaine, est libre d’écrire ce qu’elle veut. Mais ce qu’il faut retenir, c’est qu’aucune décision n’a été prise à ce jour concernant la répartition des matchs. Ces choix feront l’objet de discussions entre les trois pays organisateurs et la FIFA», avait-il précisé.
Une réponse ferme, mesurée, et surtout institutionnelle. Lekjaa y rappelait l’esprit du projet: une coorganisation équilibrée, loin des réflexes de domination ou des calculs d’influence.
























