Ce n'était pourtant que le troisième match du capitaine madrilène après une embêtante blessure à un genou qui l'a tenu éloigné des terrains pendant un mois. Mais le manque de rythme ne l'a pas empêché de sonner la charge en fin de match quand le Real, mené depuis un but de Luis Suarez (53e), semblait presque résigné à la défaite.
"Nous repartons avec un point. En fin de compte, c'est l'ADN du Real Madrid de lutter jusqu'au bout et de garder espoir", a lancé Ramos en zone mixte après la rencontre.
A la réception d'un coup franc de Luka Modric venu de la gauche, la tête puissante du défenseur a été déviée par le gardien barcelonais Marc-André ter Stegen, mais insuffisamment pour empêcher l'égalisation du Real (90e).
"Luka te facilite les choses sur ce genre de ballons. Nous nous comprenons sans même nous regarder", a souri l'international espagnol.
De quoi faire oublier la maladresse au Camp Nou de l'attaquant merengue Cristiano Ronaldo, peut-être perturbé par les accusations de dissimulation fiscale diffusées vendredi par plusieurs médias européens.
Le capitaine du Real Madrid, lui, a parfaitement pris le relais.
"Comme toujours, Sergio est là pour marquer", s'est réjoui l'entraîneur du Real Zinédine Zidane.
Le technicien français faisait allusion à la victoire en finale de la Ligue des champions contre l'Atletico Madrid en 2014 à Lisbonne (4-1 a.p.). Avant de remporter en 2016 avec "Zizou" sur le banc la "Undecima", 11e C1 de l'histoire du club, l'équipe merengue avait arraché deux ans plus tôt la "Decima" (10e C1)... avec comme héros Ramos, auteur d'une tête égalisatrice à la 93e minute.
Depuis, Ramos est devenu capitaine. Et il est resté comme l'"homme de la Decima".
Zidane n'a d'ailleurs pas été surpris par la hargne de son défenseur central. "Sergio est comme ça, il a beaucoup de personnalité et il est toujours là. Il motive les autres, il ne baisse jamais les bras et il nous fait du bien", a résumé le Français.
Dans une autre vie, quand il était joueur, Zidane a côtoyé pendant une saison le jeune Ramos, arrivé de Séville en 2005 et partenaire de vestiaire de "ZZ" jusqu'à sa retraite en 2006.
Et le Sévillan a rendu un fier service au Marseillais samedi: après un premier clasico remporté 2-1 en avril, le jeune entraîneur français (44 ans) poursuit son parcours impeccable dans les clasicos... et au Camp Nou. Et cela fait 33 matches que son Real Madrid n'a plus perdu, toutes compétitions confondues. Comme s'il était à l'épreuve du feu.