Lion de l’Atlas: où est passé Hachim Mastour?

Souvent placé dans le même calibre que Hamza Mendyl, Achraf Hakimi, Fahd Moufi ou encore Ismail Azzaoui, Hachim Mastour est un des grands espoirs de la sélection marocaine. Proms à une belle carrière, il fait le bonheur de toutes les catégories de jeunes de l’AC Milan. Doté d’une technique de haute facture, il est affublé du surnom de «nouveau Messi». Aujourd’hui, Mastour est remplaçant au PEC Zwolle et ne joue que très peu. Que s'est il donc passé?

Le 12 juin 2015, Hachim Mastour porte pour la toute première fois les couleurs du Maroc face à la Libye. Il a 16 ans et est proms à un avenir radieux. Il foule la pelouse pour les deux dernières minutes de la rencontre et depuis, la presse marocaine en a fait son sujet phare. Ses moindres faits et gestes sont passés au peigne fin, ses comptes sur les réseaux sociaux sont constamment épiés et le Maroc se flatte d’avoir attiré la nouvelle pépite du football européen.

Plus tard, en 2015, il est prêté par les Rossorenni à Malaga. C’est le début des tracas pour Mastour. Il ne joue quasiment jamais (une seule et unique entrée en fin de match, le 7 novembre 2015, face au Betis Séville) et beaucoup expriment des doutes quant à sa place chez les pros. Malaga casse son prêt à l’été 2016. L’AC Milan l’envoie donc en Eredivisie du côté du PEC Zwolle. Depuis le début de la saison 2016-2017, il a participé à 5 matchs et joué 150 minutes. Un calvaire pour le jeune prodige annoncé.

Mais Mastour ne faiblit pas. «Entraînement terminé. Je mets tout en œuvre pour réaliser mon rêve: de l’engagement, du dévouement, du sacrifice face à toutes ces difficultés... Je ne laisserai jamais tomber. Tout ce qui m’arrive me rend plus fort, personne ne pourra m’arrêter» écrivait-il sur Instagram il y a peu.

Mastour évoluant de temps à autre avec les U23 du Maroc, nous avons contacté le directeur technique national, Nasser Larguet, pour nous parler des potentialités de ce  jeune joueur. «C’est un joueur d’avenir, un joueur qui a du talent. Pour l’instant, il n’est pas convoqué en équipe nationale, il a besoin d'avoir du temps de jeu avec son club. J’ai confiance en lui mais c’est l’avenir qui dira s’il continuera à évoluer ou pas.»

«Malheureusement pour lui, l’année dernière il n’a pas beaucoup joué à Malaga, aujourd’hui il a du temps de jeu au PEC Zwolle. Il peut exprimer son potentiel. J’y crois beaucoup, franchement c’est un garçon qui est très attachant et qui a beaucoup de qualités techniques. On espère pour lui qu’il puisse jouer fréquemment avec son club pour regagner la confiance de l’entraineur de l’équipe nationale A et figurer dans les effectifs d’avenir», enchaine Larguet.

«Le conseil que j’ai donné à Mastour c’est que quel que soit le club dans lequel il évolue, il faut qu’il continue à travailler et à fructifier son potentiel parce qu’il a un énorme talent. Je suis sûr et certain que l’avenir est devant lui. Il a à peine 18 ans. Souvent ces joueurs-là, quand ils arrivent très tôt sous les feux de la rampe, ça peut leur jouer des tours. Mastour va gagner un jour ou l’autre la confiance des entraîneurs […] Il  finira par avoir sa chance comme Hakimi, Mendyl et En-Nesyri», conclut Nasser Larguet.