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Angleterre: Potter met la patience du "nouveau Chelsea" à l'épreuve

Graham Potter, nouvel entraineur de Chelsea. © Copyright : DR
Quatre mois après avoir limogé Thomas Tuchel et fait venir Graham Potter, Chelsea végète à la 10e place de Premier League. Une situation que le club n'aurait jamais tolérée sous Roman Abramovitch et qui met la patience du nouveau propriétaire, l'Américain Todd Boehly, à l'épreuve.
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Relégué à dix points des places qualificatives pour la Ligue des champions, les Blues devront impérativement s'imposer, jeudi (21h00), en match en retard de la 7e journée contre Fulham, surprenant 7e.

Mais l'optimisme n'est pas de mise après la double défaite contre Manchester City, en championnat à Stamford Bridge (1-0) et surtout en 32e de finale de la Coupe d'Angleterre, à l'Etihad (4-0), avec une prestation fantomatique.

Plus encore que Graham Potter, ce sont surtout les nouveaux propriétaires américains, emmenés par le président Todd Boehly, qui semblent visés par les supporters.

En seconde période, à Manchester, ils ont scandé le nom de Thomas Tuchel, écarté sans ménagement après seulement sept matches cette saison, mais aussi celui de Roman Abramovitch, contraint à vendre le club l'an dernier en raison de sanctions contre les milliardaires russes après l'invasion de l'Ukraine.

Le limogeage de l'Allemand, qui avait emmené Chelsea au sacre européen un an et demi plus tôt, semblait bien dans la tradition du club.

Boehly a mis le paquet 
Abramovitch n'avait jamais eu la main qui tremble quand il s'était agi de virer des figures comme Jose Mourinho, Carlo Ancelotti ou Antonio Conte, même après qu'ils aient été champions.

Et ce ne sont pas les trois belles saisons à la tête de Brighton qui avaient fait de lui l'un des grands espoirs parmi les entraîneurs anglais qui vont protéger Potter.

Mais, depuis son arrivé, Boehly a fait table rase bien au-delà du staff technique.

Toute la garde rapprochée de Roman Abramovitch -- l'ancien président Bruce Buck, la directrice générale Marina Granovskaia et le conseiller spécial Petr Cech -- avait pris la porte de gré ou de force, montrant une volonté d'infléchir une politique sportive couronnée de succès jusqu'ici.

Sur le marché des transferts aussi, malgré les désaccords avec Tuchel et sa curieuse auto-promotion comme directeur sportif provisoire du club, Boehly avait mis le paquet.

Près de 340 millions d'euros ont été déboursés cet été et cet hiver, avec notamment l'arrivée en prêt payant de Joao Felix en provenance de l'Atletico Madrid.

Graham Potter veut croire que la politique du "je prends, je jette" sur le banc de Chelsea est finie.

"C'est une direction totalement différente", avait-il assuré au sujet des nouveaux maîtres de Stamford Bridge.

"Les gens ont du mal à le réaliser parce que Chelsea avait été une chose pendant 20 ans et soudainement devient quelque chose de complètement différent", avait-il ajouté.

Phase de transition 
"La raison pour laquelle j'ai accepté ce poste, c'est parce qu'on m'a donné la chance de structurer un club qui est dans une phase de transition considérable", a encore plaidé le technicien.

La longueur, inhabituelle pour un entraîneur, du contrat qu'il avait signé, six ans et demi, ainsi que celle de nombreux joueurs -- six ans pour Marc Cucurella, sept pour Wesley Fofana, sept et demi pour Benoît Badiashile -- semblent attester de cette volonté de renoncer au court-termisme.

En outre, Potter n'a aucune responsabilité dans le recrutement décevant de cet été marqué notamment par le flop Pierre-Emerick Aubameyang et des demi-flops comme Kalidou Koulibaly ou Raheem Sterling.

Il n'a pas été non plus épargné par les blessures, N'Golo Kanté, Reece James, Ben Chilwell ou Fofana, la recrue la plus estivale la plus chère, n'ayant que 23 apparitions en championnat à eux quatre.

Raheem Sterling et Christian Pulisic, touchés lors du premier match contre City, vont rater plusieurs semaines, alors que la saison du prometteur attaquant Armando Broja est déjà terminée avec une blessure aux ligaments croisés.

"Les problèmes en termes de blessures ne nous ont pas aidé à nous stabiliser", a souligné, à raison, Potter.

Mais il sait bien que, à Chelsea encore plus qu'ailleurs, ce qu'on attend de lui, ce sont des réponses, pas des excuses.

Par Le360 (avec AFP)
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