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Steven Gerrard, à jamais capitaine de l'armée rouge

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Il ne marchera jamais seul. S. Gerrard, qui vient de prendre sa retraite, restera pour toujours le capitaine légendaire de Liverpool, au dévouement exceptionnel sur le terrain et à son club, avec en point d'orgue la renversante finale de la Ligue des champions 2005.
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"Après de récentes spéculations dans les médias concernant mon avenir, je peux confirmer ma retraite de joueur de football professionnel", a écrit Gerrard dans un communiqué.

"Le corps commence à vous parler, les douleurs et les maux deviennent de plus en plus réguliers", a-t-il ensuite expliqué à la chaîne BT Sport. "Sur les deux dernières saisons, j'ai senti que je ralentissais (...) et c'est devenu frustrant." "Des gens importants du foot (...) m'ont dit: +Pars tant que tu en as encore un peu sous le pied, ne reste pas trop longtemps à tel point que cela devienne embarrassant+", a-t-il continué. "Je sens que je n'en suis pas loin, donc c'est le bon moment." Interrogé sur la suite de sa carrière, Gerrard a dit être intéressé par devenir consultant pour les médias et/ou entraîneur.

A Liverpool? "Il y aura quelque chose à annoncer, un jour dans le futur, c'est sûr", avait estimé l'entraîneur des Reds Jürgen Klopp récemment. "La porte lui est toujours ouverte." Gerrard était parti de Liverpool au printemps 2015 pour le Los Angeles Galaxy. Hormis cet épilogue américain, c'est l'histoire d'une fidélité rare à un club, dans la lignée des Baresi, Maldini, Giggs, Scholes, Puyol, Xavi, Totti: Gerrard a joué 17 saisons chez les Reds (1998-2015), dont il est le seul à figurer à la fois dans le top 5 des joueurs les plus assidus (710 matches) et dans celui des meilleurs buteurs (186 réalisations).

Son histoire se confond avec celle d'un club à part, un mythe du football, entre glorieux palmarès et public illustre, au rythme du fameux "You'll never walk alone" (vous ne marcherez jamais seuls).

Car "Stevie G", né à Whiston, dans la banlieue de Liverpool, est arrivé à huit ans au club, juste après le drame de Hillsborough en 1989 qui avait emporté son cousin de 10 ans, présent parmi les 96 victimes piétinées dans une tribune du stade de Sheffield.

"Nous avons commencé à Liverpool ensemble à 11 ans. Il était déjà brillant. Et il est devenu de classe internationale. Le plus grand joueur de Liverpool. Bravo Stevie G", a salué son ancien coéquipier Michael Owen, Ballon d'or 2001.

Gerrard, c'est aussi le plus long capitanat du club, pendant douze ans, un rôle dans lequel il s'est pleinement investi.

Parangon du joueur "box to box" (de surface à surface) par sa générosité, ce gendre idéal, aux coupes de cheveux sages, a évolué partout, récupérateur, relayeur, meneur, attaquant de soutien, voire ailier ou latéral.

Il marque beaucoup de la tête, de sa frappe lourde, voire en renard, et sait autant éclairer le jeu que hacher celui de l'adversaire. "C'est l'un des rares joueurs qui a une superbe technique, qui est doué avec la balle mais qui y mélange des qualités de combat", l'a loué Zinédine Zidane, un grand admirateur.

"Steven Gerrard est certainement mon plus cher ennemi, celui qui a fait de moi un meilleur entraîneur", lui a même rendu hommage Jose Mourinho, qui a plusieurs fois échoué à l'enrôler à Chelsea.

Et si l'emblématique N.8 est entré dans les coeurs de l'armée rouge, c'est moins pour son triplé contre Everton (3-0), dans le derby de la Mersey en 2012, que pour l'incroyable soirée d'Istanbul, ce 25 mai 2005.

Il restera comme le grand homme d'une des finales les plus mémorables de la Ligue des champions. Liverpool est mené 3-0 à la mi-temps par l'AC Milan. Gerrard force le "come-back" en réduisant le score à 3-1 de la tête puis en obtenant le penalty qui permet aux Reds d'égaliser à 3-3, avant de l'emporter aux tirs au but.

"La meilleure soirée de ma vie", dira le Ballon de Bronze 2005, qui permet à son club de remporter sa cinquième C1 (après 1977, 1978, 1981, 1984).

Gerrard avait déjà participé à la folle année 2001, lorsque Liverpool avait réalisé un rare quintuplé en raflant toutes les coupes possibles: Coupe de la Ligue, Coupe, Coupe de l'UEFA, Supercoupe d'Europe et Community Shield.

Des coupes beaucoup, mais le championnat, jamais. En 2014, le titre se profilait pour la première fois depuis 1990 quand, de manière symbolique, sa glissade contre Chelsea à trois journées de la fin offrait un but au rival londonien et provoquait la perte irrémédiable du titre.

Autre gros point noir: une carrière internationale à 114 sélections (21 buts) et six phases finales (3 Mondiaux, 3 Euros) mais très frustrante: sans la moindre demi-finale.

Lors de ses adieux à Anfield Road en mai 2015, il s'était dit "dévasté à l'idée de ne plus jouer devant ces supporters". Il en est désormais le capitaine éternel.

Par Le360 (avec AFP)
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