W. Niersbach, contre qui la chambre d'instruction du comité d'éthique de la Fifa avait requis une suspension de deux ans, a été notamment reconnu coupable par la chambre de jugement du comité d'éthique de ne pas avoir rapporté des faits relatifs à de possibles malversations dans le cadre de l'attribution du Mondial-2006 à l'Allemagne.
La chambre de jugement a estimé que M. Niersbach n'avait pas "dénoncé" en temps utile les manquements portés à sa connaissance autour de l'attribution de ce Mondial, manquements pouvant constituer des violations du code d'éthique de la Fifa.
Dans son communiqué, la chambre de jugement précise qu'elle ne s'est pas penchée directement "sur de possibles violations du code d'éthique dans le cadre d'éventuels actes de corruption ou pots-de-vin en lien avec l'attribution du Mondial-2006".
"Cette décision me touche durement", a déclaré M. Niersbach à SID, filiale allemande de l'AFP. "Je reconnais avoir fait une faute, et je le regrette", a-t-il ajouté, en précisant qu'il allait réfléchir avec ses avocats sur un éventuel recours.
L'hebdomadaire allemand Der Spiegel avait jeté un pavé dans la mare fin octobre 2015 en avançant que l'Allemagne aurait utilisé un fonds secret de 10 millions de francs suisses (6,7 millions d'euros) pour acheter des voix et obtenir le Mondial aux dépens du Maroc et de l’Afrique du sud.
Ce fonds aurait été alimenté, à la demande de Franz Beckenbauer, par l'ancien patron d'Adidas, le défunt Robert Louis-Dreyfus, peu avant l'été 2000, période à laquelle s'est faite l'attribution de la Coupe du monde au bénéfice de l'Allemagne.