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Et si on élisait nos politiques parmi les footballeurs?

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Sous la couleur de n’importe quel parti, avec n’importe quel programme (si programme il y a), Jamal Sellami arriverait haut la main, les doigts dans le nez et les godasses aux pieds en tête des suffrages.
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Pour ceux qui l’ignorent, 2021 est une année électorale. Les Marocains seront invités à voter pour leurs prochains représentants communaux ainsi que leurs parlementaires. Seul hic: vu le nombre de partis politiques et de propositions qui vont dans tous les sens, les électeurs auront sans doute du mal à s’y retrouver. Résultat: à quelques mois des scrutins, la plupart de nos concitoyens n’ont toujours pas choisi leur camp.

Comme le sport, et le foot en particulier, est souvent utilisé par nos politiques pour redorer leur image parmi les électeurs, pourquoi ne pas choisir nos députés, voire nos ministres, parmi les footballeurs? Hein, elle est pas excellentissime, l’idée?

Allez, un premier exemple pour convaincre les plus sceptiques. Imaginez que Jamal Sellami, l’homme qui a redonné au Raja son lustre d’antan, en le qualifiant aux demi-finales de la Coupe Mohammed VI et de la Ligue des Champions, se présente aux élections à Derb Sultan? Sous la couleur de n’importe quel parti, avec n’importe quel programme (si programme il y a), il arriverait haut la main, les doigts dans le nez et les godasses aux pieds en tête des suffrages. Même les rouleaux compresseurs du PJD et leur  armée d’électeurs seraient battus à plate couture.

Car que peut offrir de plus ceux qui avaient déjà promis aux Casablancais une ville connectée et propre, face à celui qui est en passe d’offrir à la moitié de la population de la métropole le 7e ciel? Les mauvaises langues vont ricaner, mettant en doute les capacités de Sellami en matière de politique. Qu’à cela ne tienne! Le coach rajaoui pourra toujours répéter à ses électeurs qu’il tiendra toutes ses promesses, mais seulement dans le temps additionnel de son mandat. Et entre nous, il ne serait pas le premier à le faire...

Maintenant choisissons le candidat idéal dans certains clubs de Botola.

À la Renaissance de Berkane, on miserait sur Mohcine Iajour. Avec un nom pareil, qui oserait mettre en doute sa sincérité, tant que son programme se limite à la construction de logements sociaux?

Au Raja de Beni Mellal, on parierait sur l’ensemble de la ligne d’attaque. Le thème de campagne le plus crédible? Lutter contre le gaspillage des deniers publics. Car vu le nombre de buts marqués par les Mellalis cette saison (10 en 20 matchs), on ne peut contester leur sens de l’économie.

Au Wydad, on vote pour Salaheddine Saidi. Un homme d’expérience qui, avec ses blessures à répétition, ferait aisément campagne sur la réforme du système de santé marocain.

Toute l’équipe de l’Olympique de Safi peut postuler pour une accréditation du Parti authenticité et modernité: car depuis des années le stade safiote est plus apte à recevoir des tracteurs qu’un match de football digne de ce nom.

Enfin, au Chabab Mohammédia, l’entraîneur adjoint, Hicham Louissi, et celui des gardiens, Tarik El Jarmouni, feraient d’excellents candidats pour le PJD. Ils ont le physique pileux de l’emploi et pourront toujours promettre à Hicham Ait Menna, président du club, une flopée de titres dans l’au-delà.

Par Adil Azeroual
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