CAN 2017. Maroc-Togo: vaincre ou périr

Tous les regards des Marocains seront braqués ce soir sur la ville d’Oyem à travers leurs écrans de télévision. Le Maroc affronte le Togo dans un match où il est n’est permis que de gagner. Sur le papier, les Lions de l’Atlas auront l’avantage ; mais, dans cette CAN, toute logique peut être chamboulée sur la pelouse. A preuve personne ne donnait la moindre chance  à ce Togo qui a, pourtant, tenu tête au champion en titre: la Côte d’Ivoire.

C’est dire que les joueurs marocains devront s’en méfier, d’autant plus que les Togolais sont coachés par un véritable vieux Renard qui s’appelle Claude Leroy. Coïncidence: Hervé Renard est le disciple de Leroy dont il était l’adjoint. Mais dans un match de football, il n’y a pas de maître et d’élève, mais de tactique et de technique conjuguées avec le moral des joueurs.

D’ailleurs dans sa conférence de presse, Hervé Renard a affirmé qu’il n’y a plus d'autre choix que de gagner. Il faut que les joueurs oublient la défaite face à la RDC et reprennent confiance en leurs potentialités qui ne sont pas négligeables.

Les joueurs étaient démoralisés après leur match de lundi et il y a eu même, des accrochages verbaux entre eux. C’est pour cela qu’aussi bien l’entraîneur et surtout le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, n’ont pas cessé de leur remonter le moral.

Mais au-delà de ce conditionnement psychique, Hervé Renard devrait combler le déficit offensif de l’équipe. C’est à lui de trouver la formule adéquate pour éviter que les 17 tirs et 42 centres contre la RDC ne soient pas aussi stériles.

Dans sa conférence de presse de jeudi, le sélectionneur national avait à ses côtés Youssef El Arabi. Un  buteur qu’il avait mis sur la touche lors du premier match et qu'il compte certainement titulariser d’office face au Togo.

Cette rencontre n’est pas seulement la dernière chance de l’équipe nationale, mais elle est aussi celle d’Hervé Renard. Ce dernier a, depuis la défaite du Maroc, beaucoup parlé, voire dit des propos inappropriés, notamment envers les Marocains.

Il a affirmé notamment que les Marocains courent après leur passé. Il a tout simplement oublié que c’est lui qui vit sur son passé en évoquant à tout bout de champ les deux titres de la CAN avec la Zambie et la Côte d’Ivoire. Espérons qu’il a compris qu’on ne gagne pas à tous les coups pour retrouver le présent et gagner le Togo pour ne pas sortir de la compétition dès le premier tour.