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Mondial 2026: pourquoi le Maroc fait trembler l’Amérique

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L’élection du pays qui va organiser la Coupe du monde 2026 aura lieu juste avant le début du Mondial russe en juin prochain. Si la procédure de candidature a changé, les pratiques de l’équipe de Sepp Blatter sont toujours là… pour contrarier le Maroc.
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L’élection du pays qui va organiser le Mondial 2026, c’est déjà demain. Le choix sera fait au congrès de la FIFA qui se tient le 13 juin 2018 à Moscou. Mais auparavant la commission chargée de ce dossier devra statuer, en mars prochain, sur la validité des candidatures nord-américaine et marocaine. La nouvelle procédure de l’instance mondiale permet à cette entité d’approuver ou de rejeter le cahier des charges de l’un ou l’autre candidat.

C’est dire que l’essentiel se passera lors de cette audition et pas au cours du vote au congrès de la FIFA. Et comme il n’y a que deux concurrents, l’élimination du dossier d’un candidat signifie l’attribution du Mondial à l’autre.

Autrement dit, tout dépend de cette commission de contrôle. Exactement comme le vote dépendait des 25 membres du Comité exécutif de la FIFA au temps de Sepp Blatter. Si la procédure a changé, les risques de pratiques douteuses demeurent à l’ordre du jour. Car le pouvoir de quelques membres devient si absolu, qu’en face la démocratie et le vote des 211 fédérations risquent de ne pas peser lourd.

Dans le cas précis du Mondial 2026, il  n’y a que deux candidats: le Maroc et un trio composé par les USA, le Canada et le Mexique. Il y a malheureusement beaucoup d’indices qui démontrent que  la FIFA favorise les Américains.

De prime abord, le pouvoir d’éliminer un candidat sans passer par le vote des fédérations est en soi un retour en arrière. Vive la démocratie! La preuve, le secrétariat général de la FIFA peut éliminer tous les candidats et refaire le match selon son bon vouloir. Dans ce cas, il peut faire appel à toutes les autres associations y compris celles de l’AFC et de l’UEFA.

Et pour boucler la boucle, la FIFA impose aux candidats, entre autres exigences, le respect des droits de l’homme. L’arme fatale que brandissent en général les Européens et les Américains pour priver un pays africain d’une aide financière, commerciale ou de l’organisation d’une manifestation mondiale. Mais quand bien même les droits de l’homme sont importants, au Maroc les policiers ne tuent pas les noirs comme aux USA. Chez nous, les condamnés à mort ne sont pas exécutés avec une injection de poison puissant ou une méga-décharge électrique… Ils ne sont tout simplement plus exécutés.

Ce ne sont que des indices, dira-t-on, mais des indices concordants quand même. En outre, la FIFA allait «élire» le pays hôte du Mondial 2026 lors de son congrès du 11 mai 2017 à Manama (Bahreïn). Il a fallu que les représentants africains fassent bloc, sous l’impulsion de la FRMF, pour que l’instance mondiale du football fasse machine arrière.

Pis encore, la FIFA a imposé aux Nord-Américains et au Maroc de ne pas faire la promotion de leur dossier sans avoir son autorisation préalable. Décision ambiguë, certes, mais que n’ont pas respectée les USA, qui ont fêté en grande pompe l’annonce de leur candidature. Les trois pays (USA, Canada et Mexique) n’arrêtent pas de faire la promotion de leur dossier commun par voie de presse et autres opérations de communication. Le Comité d’organisation marocain, lui, respecte les injonctions et demeure muet. Aucun responsable ne s’aventure à faire la moindre déclaration.

Par ailleurs, le président de la FIFA, Gianni Infantino, est étrangement sorti de sa neutralité pour approuver la candidature des Américains. Il leur devait bien un tel soutien parce que si l’Italien est arrivé au sommet du football, c’est surtout grâce à la purge opérée par le FBI et la justice américaine, contre la corruption au sein de la FIFA.

C’est dire combien il faut se méfier de l’avis de la commission de contrôle en mars prochain. Car si le Maroc arrive jusqu’au congrès de Moscou, il passera du statut d’outsider à celui de favori.
Les Etats-Unis de Donald Trump ont mauvaise presse chez les Africains et les asiatiques, soit la moitié des votes. Mais il ne faut pas oublier les Européens qui, en plus de la proximité géographique, ont beaucoup d’intérêts financiers et économiques notamment dans la construction des stades et autres infrastructures au Maroc.

Autant dire que les Américains ont peur du Maroc même s’ils ne cessent de vanter leur supériorité à qui veut, encore, l’entendre.
Même le président du comité de candidature nord-américain, Sunil Gulati, reconnaît que son dossier est plombé par un énorme talon d’Achille…le président Donald Trump Himself!

Par Hassan Benadad
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