Lekjaa, prochain ministre de la Jeunesse et des sports?

 Sur le théâtre de la politique, Lekjaa ne compte pas se désister de ses plus hautes espérances. Selon le quotidien arabophone Al Akhbar dans son édition du 30 mars, le président de la fédération du football devrait intégrer le prochain gouvernement pour y occuper le poste de ministre de la Jeunesse et des sports. Déjà, depuis quelque temps, on évoque ce fait, on hausse les épaules quand on prononce un autre nom que le sien au poste. Fouzi Lekjaa veut relever la cause et l’étendard du sport national et semble désigné par les indiscrétions qui courent comme l’homme qui serait plus utile aux idées et aux convictions dont il veut se faire l’interprète, et il est rare que l’instinct public tombe à faux sur d’aussi grandes visées. 

Saïd Naciri, le président du WAC et de la Ligue professionnelle sera appelé pour le remplacer, affirme la même source. C’est dans cette intention que sera tenue une assemblée générale extraordinaire. Lekjaa, qui a constamment travaillé à imprimer une direction nouvelle aux affaires de la FRMF, cherche à étendre sa sphère d’action. On délibère, on prépare l’avenir ; on s’accorde.

Cette nouvelle donne ne compromettra pas les nouvelles missions de Lekjaa au sein du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF). L’élection de Lekjaa a signé le retour du Maroc à l’instance de football africain après treize ans d’absence. Ses conventions de partenariat avec plusieurs pays africains et la persévérance de son activité ont porté leurs fruits.
Tout ce qui se rattache aux dernières réussites du président de la FRMF est marqué d’un indicible cachet de perspicacité et de lucidité. Son action s’est imprimée profondément dans la mémoire des efforts du Maroc, et les derniers événements, dont l’éviction de Hayatou et l’élection d’Ahmad, apparaissent entourés d’un cortège de circonstances  heureuses.

S’il ne peut prétendre à aucun poste au sein de la FIFA du fait de son poste ministériel, le président de FRMF est pressenti pour occuper le poste de premier vice-président de la CAF, vu les relations cordiales qu'il entretient avec le président de l’instance africaine, Ahmad Ahmad. Mais aussi pour qu’il participe à faire revivre la CAF, ensevelie sous les cendres du passé. Lekjaa est cité aussi comme candidat au poste de trésorier général de la CAF. Il s’y établirait avec l’avantage et l’étiquette d’un prétendant, vu son expérience dans le domaine.

N’ayant pas sans doute une petite opinion de lui-même, fort de ses acquis, Lekjaa n’a nul besoin de faire la cour à toutes les opinions et à toutes les nuances pour rêver grand. Peut-être y aura-t-il de gros chantiers, des marches et des défis, mais Lekjaa marchera sûrement d’un pas ferme, subordonnant les calculs étroits aux intérêts du Maroc et de l'Afrique.