Botola

Rachid Taoussi, persona non grata au Raja

Posté le 06/11/2015 à 16h59 par Abdelkader El-Aine (Mise à jour le 06/11/2015 à 19h23)

L’arrivée de Rachid Taoussi au Raja de Casablanca n’a pas été bien accueillie par des composantes du club. Des supporters, des joueurs et même des dirigeants sont opposés à sa venue. Les explications.

Rachid Taoussi ne fait pas l’unanimité au sein du Raja qu’il vient de rejoindre en remplacement du Néerlandais Ruud Krol. L’ancien sélectionneur national n’est pas en odeur de sainteté auprès de nombreux joueurs au sein de l’équipe. Un membre du bureau dirigeant du Raja, qui a requis l’anonymat, a révélé à Le360 que «certains joueurs n’ont pas apprécié l’enrôlement de Taoussi et n’ont pas hésité à le faire savoir».

Les différends entre Taoussi et plusieurs joueurs sont un secret de polichinelle. Que ce soit lors de son passage à l’équipe de l’AS FAR ou à l’équipe nationale, il n’a pas laissé de bons souvenirs auprès de certains d’entre eux. En tête des joueurs qui avaient maille à partir avec Taoussi, le gardien de but du Raja, Anas Znayti, aini que les joueurs Abdelilah Hafidi et Ali Bamaamar. Ces derniers lui vouent une grande inimitié.

Selon des sources au sein du Raja, lors de la réunion du mercredi 4 novembre après l’élimination de la Coupe du trône, les dirigeants ont mis beaucoup de temps pour trouver un consensus au sujet du recrutement de Rachid Taoussi.

Les supporters ne se bousculent pas non plus pour souhaiter la bienvenue au nouveau coach des Verts. Sur les réseaux sociaux, l’on observe toutefois une certaine neutralité, caressant l’espoir de voir Taoussi remettre sur les rails une formation mal en point en dépit de quelques commentaires peu laudateurs.

C’est surtout sur les supporters que le président Mohamed Boudrika doit compter. D’autant plus qu’il est sur la sellette depuis le ratage du sacre de la saison dernière au profit de l’éternel «frère-ennemi», le Wydad. Surtout aussi que, comme le disait si bien Abdelkhalek Louzani, le Raja et le WAC sont gérés sur les terrasses des cafés, allusion faite au pouvoir du public casablancais.

En engageant Taoussi, Boudrika espère redresser l’échine de son équipe. Mais en cas de nouveaux revers, il lui sera difficile de mettre la responsabilité sur le dos de l’entraîneur. Tant il a épuisé toutes ses cartes et ses…arguments.

Par Abdelkader El-Aine