Raja: l'équipe mondiale compte à peine 111 socios…

Et dire qu’on l’appelle « Arrajae Al Alami ». Pourtant, ce n’est pas le nombre de ses adhérents qui lui valent ce statut de club mondial. Car la liste des adhérents du Raja, dévoilée sur le site du club en guise des préparatifs de l’assemblée générale du 19 juin, est ridicule. Elle ne compte pas plus de 111 membres, dont une quarantaine sont assez nouveaux, s’il l’on se fie à leurs numéros d’adhésion. « Effectivement, le nombre d’adhérents a augmenté, puisqu’il dépassait à peine une soixantaine durant la saison 2013-2014 », affirme un connaisseur du club bidaoui.
 
Sur la base de ce critère, le Raja est loin d’être un club mondial. Le gap avec un club comme le Benefica qui, en 2007 déjà, a été inscrit dans le Guiness Book pour ses 160.000 socios est juste énorme. Mais surtout, ce nombre risible d’adhérents montre à quel point, il est facile de prendre le contrôle du Raja. En supposant que tous les honorables membres renouvellent leurs adhésions pour la saison prochaine, il suffit d’inscrire 112 nouvelles personnes pour détenir la majorité des voix dans l’assemblée générale.

A raison de 20.000 dirhams, par adhérent, il suffit donc qu’une « fortune moyenne » décaisse 2,24 millions de dirhams pour faire la loi au Raja. Là on comprend mieux par quel processus un Mohammed Boudrika a pu se retrouver président du Raja. Et encore, en 2012, ça a dû lui coûter moitié moins cher.