Raja: Said Hasbane face à une semaine décisive pour son avenir

La force de Said Hasbane réside dans le fait qu’il gère, depuis maintenant une année, un club dont les caisses ont été vidées, au dernier dirham près, par son prédécesseur. Or c’est justement ce dernier, Mohamed Boudrika, qui tente de reprendre par «effraction» les commandes du club, un club qui traîne encore quelques mois de salaires de ses joueurs, mais qui trône aux premières loges de la Botola.

Selon Assabah, dans son édition du mardi 19 septembre, la dernière trouvaille de Boudrika pour réussir son énième tentative de putsch contre le président élu, Said Hasbane, a consisté à créer des dissensions au sein même du Comité exécutif du Raja. En effet, le quotidien rapporte que plusieurs membres de ce dernier viennent d’exiger de Said Hasbane, la convocation, dans les plus brefs délais, d’une assemblée générale extraordinaire, faute de quoi ils démissionneront en bloc.

Après les groupes de supporters anti-Hasbane, qui n’ont pas réussi leur sit-in de l’Oasis programmé pour le samedi 16 septembre avant d’être annulé, après aussi les adhérents anti-Hasbane qui n’ont pas réussi leur AGE du 6 septembre faute de quorum, voilà que les «bruits de bottes» se font entendre au sein même du Comité du Raja.

Selon Assabah, les nouvelles menaces de démission collective de certains membres du Comité du Raja ont été proférées lors d’une réunion avec Hasbane, qui aurait duré jusqu’à 3 heures du matin ce week-end.

Arguant qu’ils sont dans l’impossibilité d’assurer une bonne gestion du club, tout en prônant l’organisation d’une AGE, les membres du comité se sont vu répondre par le président du Raja qu’il a besoin d’un délai de réflexion. Il aurait également proposé au Comité de tenir une réunion avec les adhérents du club, le week-end prochain, en vue de débattre des solutions qui pourront aider le Raja à sortir de sa crise actuelle. 

Une autre manœuvre de diversion de Hasbane, en attendant de voir si l’AGE convoquée par Boudrika à partir de ce mercredi échouera ou non à l’évincer. En tout cas, ce sera le dernier baroud d'honneur pour les deux camps qui s'entredéchirent autour de leur club, sans se soucier des risques de le faire diparaître. Pendant ce temps, la FRMF, gardienne des canons et du temple footballistiques, observe sans la moindre réaction.