Si les Lions de l'Atlas ont remporté leur premier match de la Coupe d'Afrique des Nations contre la Namibie (1-0), ils n'ont pas chassé les doutes qui accompagnent leurs prestations offensives depuis le début de l'année.
En cinq rencontres disputées toutes compétitions confondues (amicaux, éliminatoires, CAN), les hommes d'Hervé Renard n'ont inscrit qu'un seul but dans le jeu en 2019, grâce à Hakim Ziyech face à la Zambie (2-3) à Marrakech.
Ce 16 juin, le joueur de l'Ajax a aussi marqué sur penalty. Si l'on ajoute le but inscrit contre son camp par le Namibien Keimuine, le sentiment que l'attaque des Lions est en berne se renforce. D'autant que pour leur entrée dans cette Coupe d'Afrique des Nations, les coéquipiers de Benatia ne sont pas parvenus à se créer un nombre suffisant de franches occasions de but. Certes, ils ont eu la maîtrise du jeu, quelques "situations", mais rien qui fasse vraiment vibrer la foule.
Avec des joueurs comme Boufal, Amrabat et Ziyech, le Maroc est capable d'ouvrir des brèches dans la surface adverse, mais encore faut-il être en mesure de les convertir en buts. Youssef En-Nesyri, titulaire face à la Namibie, n'a pas profité de cette opportunité pour marquer les esprits. En difficulté face à la densité défensive namibienne, il a manqué de lucidité dans ses choix, notamment à la 47e minute sur un centre parfait d'Amrabat. En situation pour marquer d'une tête plongeante, l'attaquant de Leganés a essayé de reprendre du pied un ballon à mi-hauteur.
Une deuxième chance s'offre à lui demain contre la Côte d'Ivoire. En effet, Khalid Boutaïb est blessé au genou et le médecin de la sélection estime que le joueur du Zamalek ne sera pas disponible pour cette rencontre. En l'absence d'Abderrazak Hamdallah, Youssef En-Nesyri est donc le seul avant-centre "valide" des Lions de l'Atlas.
Face à des Éléphants qui ne fermeront pas le jeu comme les Brave Warriors, l'attaquant marocain devrait être plus à l'aise pour utiliser sa vitesse, profiter des espaces, et mettre à profit son impressionnant jeu de tête. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.