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Vidéo. Mondial 2018: le commentateur fou islandais reste muet... pour l'instant

"Jaaaaaaaaa!" Si vous avez suivi l'Euro-2016 cet été, vous vous souvenez sûrement des hurlements suraigus de Gudmundur Benediktsson, le commentateur fou de la télé islandaise. Mais alors que son pays entame lundi les éliminatoires du Mondial-2018, son retour à l'antenne n'est pas pour tout de suite.

Spécialement embauché pour l'Euro, il laisse la place, pour l'instant, aux journalistes sportifs habituels de la télévision publique RUV. Qui sait, il reviendra peut-être quand l'enjeu sera plus grand.

On entend rarement de l'islandais en dehors de l'Islande. Mais avec Benediktsson, des millions d'internautes en ont découvert pendant l'Euro une version très particulière, faite de "jaaa!" ("Ouiiii!") suraigus et de braillements.

Les téléspectateurs se souviendront longtemps de ces mots: "L'Angleterre rentrez à la maison! Sortez de l'Europe, allez où vous voulez!" Quatre jours auparavant, les électeurs britanniques avaient voté pour quitter l'Union européenne.

L'auteur de ces cris est pourtant loin d'être hystérique dans sa vie quotidienne. "Quand j'ai l'occasion de regarder du foot et que je ne travaille pas, je suis très calme, et je le suis aussi dans la vie en général", confie-t-il à l'AFP. "Je pense que je ne faisais que traduire les sentiments qu'éprouvaient presque tous les Islandais".

C'est vrai, l'éruption de joie sur l'île, lors des victoires historiques contre l'Autriche (2-1) et l'Angleterre (même score en 8e de finale) avait été à la hauteur de la surprise: énorme. On aurait mal compris que les réactions soient sobres.

L'équipe nationale revient maintenant à la routine des éliminatoires, qui, à une exception près, lui ont toujours été fatals.

Elle commence lundi par un déplacement en Ukraine. On sait déjà que RUV ne fera pas le même carton plein à l'audimat. On a plus de mal à deviner si l'équipe retrouvera la dynamique qui était la sienne en juin.

D'après Benediktsson, ce ne sera pas évident.

"Je suis de nature optimiste mais je dois admettre que je me fais du souci. D'abord notre groupe est très dur", avec entre autres la Turquie et la Croatie. "Ensuite c'est la première fois qu'on voit les joueurs islandais faire leur reprise en retard après leur succès à l'Euro, et la plupart n'ont pas retrouvé une forme optimale", souligne-t-il.

Lui-même a vu de près combien le football pouvait être cruel. Tandis qu'il était en France pour commenter l'Euro, il a perdu son poste d'entraîneur assistant du KR Reykjavik, le club le plus titré du pays, qui produisait un jeu "inacceptable" d'après les dirigeants.

Il est à la recherche d'une équipe. "J'adore entraîner donc c'est une chose sur laquelle je vais me pencher à l'automne", lance cet ancien joueur de 42 ans.

On l'entendrait alors crier des consignes depuis son banc. "Je serai toujours le même, c'est moi tout simplement!" 

Par Le360 (avec AFP)
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