"Avec l'art et la manière d'un Pierre Poujade (...) vous sprintez jusqu'à l'aile gauche du terrain que vous fouliez autrefois et, dans le plus bel élan populiste que vous dénoncez pourtant chez vos adversaires, vous voilà débordant (...) de critiques (...) rejoignant ainsi ceux qui pensent que les footballeurs, qui n'ont pas fait d'études, gagnent trop d'argent", dénonce l'UNFP.
"Les Français ne sont plus des veaux, et les footballeurs, avec lesquels vous aimez poser pour la postérité sur le perron de Clairefontaine ou sur celui de votre Palais, des imbéciles, ne vous en déplaise", assène aussi le syndicat.
"Je n'aimerais pas être à votre place (...) à gouverner un peuple de sans-dents et à aimer – oui, aimer, et pas seulement à des fins électoralistes, rassurez-moi – un sport pratiqué par des êtres mous du cerveau, si tant est qu'ils en aient un, si j'ai bien compris le fond de votre pensée", avance-t-il aussi.
Dans ses confidences faites aux journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet, le chef de l'Etat conseille à certains footballeurs une "musculation du cerveau". "Ils sont passés de gosses mal éduqués à vedettes richissimes, sans préparation", dit-il aussi.
L'UNFP joue aussi sur le patronyme du président de la République dans une allusion aux gloires néerlandaises du foot Johan Cruyff, Marco van Basten et Dennis Bergkamp: "D'ordinaire, même à regretter l'élégance d'un Johan, d'un Marco ou la précision d'un Dennis, ceux de Hollande m'aiment bien, me cajolent, me caressent sur le terrain".