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Macron-Benzema: le jeu du miroir

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Kiosque360. Dès l’élection du président Emmanuel Macron, Karim Benzema lui a rendu hommage sur twitter. Le monde découvre que les deux hommes se connaissent, se sont rencontrés et apparemment s’apprécient.
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L’attaquant du Real Madrid, Karim Benzema a lancé une campagne de Com pour rappeler au coach Didier Deschamps qu’il est prêt à accompagner les Bleus en Russie. Parallèlement, le joueur a fait savoir qu’il connaissait personnellement Emmanuel Macron, indique Sofoot le 18 mai, en tentant un décryptage du sens de la démarche de Benzema.

«Je l’ai déjà vu trois ou quatre fois. On a mangé ensemble. C’est un fan de foot. On a échangé. On est ensuite restés un peu en contact par messages», a déclaré Karim Benzema dans une récente interview. Le joueur a beau ensuite expliquer qu’évidemment, il ne cherche pas d’appui politique et que seul le sélectionneur décide de la liste, ces propos dépassent la simple anecdote.

«Quand ton nom est cité par le Premier ministre, puis par le président de la République, ça devient compliqué», confie-t-il, dans la suite logique d’un discours où il se présente comme seule victime (du système, de la FFF ou encore de Mathieu Valbuena) de l’affaire de la sex-tape et de ses conséquences.

Selon Sofoot, le renouveau politique incarné par Emmanuel Macron risque de reconsidérer le cas Benzema. Et pour cause, Emmanuel Macron ne juge d’abord que par la compétence, sans s’arrêter aux simples conventions «d’un autre temps». Une telle posture doit sonner doux aux oreilles de l’attaquant du Real Madrid, qui tout au long de son interview dans L’Équipe, ne cesse de surligner en jaune fluo son actuel niveau. Cet accomplissement et cette reconnaissance d’un Français s’imposant dans l’un des plus grands clubs de foot et au milieu d’une des plus belles équipes qui soit ne peut que conforter Emmanuel Macron dans son optimisme sur les ressources et les «richesses» de la France pour affronter les enjeux d’une mondialisation particulièrement âpre.

Sofoot souligne également que leur rencontre a eu lieu par l’intermédiaire de «réseaux lyonnais». Dans cette ville où Emmanuel Macron compte tant de soutiens politiques, certainement les plus déterminants (Gérard Collomb qui vient d’être nommé ministre de l’Intérieur), l’Olympique lyonnais de Jean-Michel Aulas propose finalement la métaphore footballistique la plus proche de son projet de néo-colbertisme, où se conjugue une force économique ouverte sur le monde avec le souci de faire émerger des élites locales. Le destin de Karim Benzema s’avère dès lors extrêmement pertinent de ce point de vue: il a démontré qu’on peut sortir du centre de formation de l’OL  pour jouer la finale de la Ligue des champions.

Par Fayçal Ismaili
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