A en croire Al Massae du 8 janvier, le président du Raja, Said Hasbane, souffle le chaud et le froid. D’un côté, il montre sa bonne foi en organisant ce lundi l’AG pour laisser le dernier mot aux adhérents afin de décider de son départ ou pas. Mais d’un autre côté, il s’évertue à trouver des prétextes pour conserver son poste.
Objectivement, Hasbane doit faire face à la pression provenant de plusieurs fronts. A commencer par les adhérents putschistes et les ultras du club. Ces derniers ne veulent voir à la tête du Raja ni l’ancien président, Mohamed Boudrika, ni Said Hasbane. Pour apaiser l’ambiance, ces groupes de supporters ont déclaré qu’ils ne comptent pas perturber l’AG en se déplaçant sur les lieux. Une manière de barrer la route à Hasbane qui pourrait évoquer des raisons de sécurité pour faire capoter l’AG.
Sur le front des éventuels candidats à la présidence, Hasbane semble verrouiller les choses en écartant tous ses concurrents. Pourtant, Ali Hamdi, un candidat réputé proche de Mohamed Boudrika, est entré en scène, mais Hasbane l’a écarté en invoquant des raisons juridiques. Mieux, la rumeur sur la candidature improbable de Samir Abdelmoula, l’ancien président de la région de Tanger, a été évoquée rapporte Al Massae.
Pour le moment, Hasbane semble minimiser le danger d’un potentiel concurrent et détenir les cartes entre les mains pour forcer sa reconduction à son poste. En effet, le quotidien rapporte que la direction du club n’a pas encore trouvé un hôtel à Casablanca pour y tenir l’AG et ajoute, selon certains proches de Hasbane, que ce dernier aurait les faveurs des autorités qui aimeraient le voir rester au poste en attendant la manifestation d’un candidat sérieux au poste.
Si Hasbane paraît maîtriser la situation, son talon d’Achille demeure la dette colossale du club estimée à 110 MDH et il devra présenter un plan pour trouver des ressources financières. Autrement le déficit financier accélérera sa chute.