Devant la drame du complexe, la tolérance devient un délit tout aussi répréhensible et le ministre de l’Intérieur, Mohammed Hassad, a bien fait de rappeler certains faits inconnus devant les commissions parlementaires de l’Intérieur et des affaires sociale : «Le 19 mars de nombreux blessés étaient drogués et les fumigènes étaient introduits dans les cars des clubs ».
Hassad a été on ne peut plus ferme quand il a conclu qu’il n’ y aura plus de tolérance, ni d’ultras ni de fumigènes.
C’est bien, la sécurité des personnes et des biens passe avant toute autre considération aussi sportive soit-elle.
Le ministre de la Jeunesse et des sports, Lahcen Sekkouri, qui assistait à cette réunion, a privilégié la sensibilisation car il considère que l’approche sécuritaire n’est pas suffisante pour endiguer le hooliganisme.
Les deux ministres ont raison sauf que personne n’a donné raison au Raja, le club qui a été sanctionné lourdement. Et personne aussi n’a donné raison au vrai public du Raja qui n’est ni hooligan, ni casseur, ni tueur mais passionné par le jeu de son club.
Dans ce cas aussi, il est inadmissible qu’une horde de voyous détruise un club aussi légendaire que le Raja et un public aussi passionné par le beau jeu.
La Raja a été sanctionné par cinq matchs à huis clos et ses dirigeants l’ont accepté sans même oser faire appel. Mais pourquoi on a fermé le complexe Mohammed V pour aggraver la situation d’un club qui est devenu un SDF sans terrain fixe ?
Pis encore, les Verts sont devenus comme une peste, fuite par tout le monde, à chaque fois qu’ils demandent l’autorisation de jouer sur un terrain à Kénitra, Khouribga et autres.
De quoi ont peur les autorités locales quand le Raja reçoit à huis clos ? Pour jouer à Marrakech, Mohamed Boudrika et compagnie ont déboursé 100.000 dirhams pour la location du terrain.
Du coup, le déplacement à Marrakech qui est distante de Casablanca de 200 km a coûté au club près de 200.000 DH en hébergement et autres. Le Raja, le club, n’est pas coupable de violence pour subir tous ces tracas, voire l’humiliation.
Quel est le rôle de la Fédération royale marocaine de football dans ce cas précis ? Pourtant, c’est la FRMF qui a infligé au Raja le huis clos et les amendes.
Et c’est à la FRMF de lui trouver un terrain où jouer car, mine de rien, le Raja est un club adhérent à la Fédé et cette dernière n’a jamais inclus le complexe Mohammed V dans sa sanction. De grâce, rendez justice au Raja ! Il est victime d'une injustice fédérale.