«La raison, c’est la manière dont je vis cette profession. Cela signifie pour moi très peu d’heures de repos et de déconnexion». C’est avec ces mots que le technicien espagnol a justifié son départ en fin de saison et ce, lors de la conférence de presse après la large victoire de son équipe contre Gijón (6-1), rapporte le quotidien l’Equipe du 2 mars.
Pourtant, le FC Barcelone est provisoirement en tête de la Liga, qualifié pour la finale de la Coupe d’Espagne et pas (encore) éliminé de la Ligue des champions. Arrivé en 2014, après une ère confuse sur le banc du Barça, marquée par des passages rapides de Tito Vilanova et Gerardo Martino, Luis Enrique a rapidement bouleversé la doxa du jeu inventé par Pep Guardiola, indique L’Equipe.
À son arrivée au Barça, il conclut sa première saison avec un triplé Championnat – Coupe – Ligue des Champions. La saison suivante, il décroche encore Liga et Copa del Rey, sans oublier une Supercoupe d’Espagne et une coupe du Monde des clubs, un bilan proche de celui de Pepe Guardiola. L’ère Luis Enrique est également marquée par l’émergence de la fameuse attaque «MSN» : Luis Suarez, arrivé au club durant l’été 2014, formant avec Neymar et Lionel Messi le trio d’attaquants le plus redoutable de leur génération.
Mais c’est au niveau de la possession de balle qu’Enrique.a révolutionné le système de jeu du Barça, devenu au fil des années moins efficace en raison de l'usure ou du départ de ses anciens cadres. Selon l’Equipe, le taux de possession du ballon est passé d’une moyenne de 72% sous Guardiola en 2011 à 64% en 2017 avec Enrique. Ce dernier défend sa vision du jeu : «Les entraîneurs ne laissent plus jouer le Barça. C’est une évolution claire. Il y a plus de pressing et c’est le mérite de l’adversaire. La possession doit servir à un objectif précis, qui est de gagner», avait-il expliqué mardi. Seul point négatif de l’ère Enrique: de moins en moins de joueurs issus de la Masia ont trouvé leur place dans l’équipe première.