A en croire L’Equipe du 1er février, Sepp Blatter a déclaré ce jeudi son intention d’attaquer en justice la FIFA qu’il a dirigée pendant dix-sept ans (1998-2015). Sous le coup d’une suspension jusqu’en 2022 pour une affaire de corruption qui a secoué le monde du football, Blatter ne s’avoue pas vaincu et compte bien laver son honneur.
«Mon objectif est d’examiner la décision du comité d’éthique de la FIFA à la lumière des informations et même des preuves que j’ai reçues entre-temps dans le cadre de ma suspension, travaillons sur cette affaire et nous attendons avec impatience le développement», a déclaré le Suisse de 81 ans à l’agence Reuters.
Malgré les preuves accablantes, Blatter a toujours clamé son innocence et en décembre 2016, il avait fait appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour annuler ou réduire sa suspension, mais il a été débouté.
La nouvelle sortie de Blatter tombe à une dizaine de jours d’intervalle avec celle de Michel Platini a déposé un recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) de Strasbourg pour annuler le terme de sa suspension de toute activité liée au football jusqu’en octobre 2019.
Or, le destin des deux hommes a été scellé lors du tremblement de terre qui a secoué la FIFA. En cause la somme de 1,8 millions d’euros que Blatter a versé illégalement à l’ancien joueur en 2011 pour une mission fumeuse de conseil. Ils plongeront tous les deux.
Cependant, Sepp Blatter se retrouve une nouvelle fois lié à une affaire de «soupçons de malversations et de corruption» entre Blatter et la Fédération autrichienne de football dont certains membres auraient touché 100.000 dollars dans le sillage de l’élection du président de la FIFA.