Said Hasbane est attaqué de partout, mais il tient bon. C’est ce qui semble ressortir de l’édition du 20 décembre d’Al Massae, qui révèle que le président du Raja peut encore compter sur un nombre non négligeable d’adhérents pour imposer la tenue d’une AG le 8 janvier au lieu de celle extraordinaire prévue par ses opposants ce 21 décembre.
Les partisans de Hasbane contestent l’illégalité de la démarche du camp adverse, dont les adhésions ont été gelées, et qui se trouvent donc dans l’incapacité juridique de faire valoir les résultats de leur AG du 21 décembre. Ils avancent également que Mohamed Saiboub, président du comité directeur et nouvel allié des putschistes, n’a aucune autorité sur la section football du club et appellent à éviter d’arriver à un club doté d’une direction bicéphale.
Ce qui n’est pas de l’avis des anti-Hasbane qui ont déclaré que la tenue de l’AG extraordinaire du 21 décembre est conforme à la loi 30-09 relative à l’éducation physique, qui octroie à Mohamed Saiboub la possibilité de s’immiscer dans les élections d’un nouveau comité et un président pour succéder à Hasbane.
Selon Al Massae, le tournant pris par les choses dans le club laisse plusieurs questions en suspens. À commencer par la capacité des putschistes de réunir le quorum des deux tiers pour destituer l’actuel président. Le quotidien s’interroge également sur la prérogative octroyée théoriquement par la loi au président du comité directeur de destituer le président, mais qu’il n’a jamais utilisée.
Enfin, Hasbane qui s’accroche à la tenue d’une AG le 8 janvier, est soupçonné de manœuvre dilatoire en vue de gagner du temps et probablement proposer un autre report de ce conclave. Pour le moment, c’est de la réussite ou du flop de l’AGE des putschistes, prévue ce jeudi, que sortira le dénouement de la crise du Raja, qui semble se diriger vers une direction bicéphale.