Filinfo

Botola

Botola1. Limogeage des entraineurs, un record absolu

© Copyright : DR
13 clubs ont changé d'entraîneurs depuis le début de saison. Un record. Plus de 18 techniciens ont été démis de leurs fonctions et ce malgré le nouveau statut des entraîneurs censé arrêter cette hémorragie qui fait mal à notre football.
A
A

Bon courage a toute personne voulant convaincre les clubs marocains que la continuité est la clef de tout succès. Malgré le nouveau statut des entraîneurs qui garantie la continuité, 13 clubs marocains ont changé leurs techniciens depuis le début de saison. Le rythme de la valse des entraîneurs est monté d’un cran battant même tous les records.

Avec un début de saison sur les chapeaux de roues, les noms ont commencé à tomber de manière successive. Au bout des 10 premières journées du championnat, plus de 6 clubs avaient changé de staff technique. On se doutait bien que c’était la saison de tous les records. Mais après avoir atteint le chiffre 17 (partants) avec le départ de Sektioui du HUSA, on croyait que c’était la fin d’une triste histoire. Sauf que dimanche, et contre toute attente, l’Ittihad Riadhi de Tanger confirme le départ d’Abdelhak Benchikha après plus d’une saison et demie de bons et loyaux services.

La raison ? Une élimination en coupe de la CAF à laquelle le club participe pour la première fois. À l’issue du match qui a opposé l’IRT à Horaya de Conakry, Abdelhak Benchikha confie aux médias que son club n’a pas l’expérience du Raja, de l’Espérance ou encore du Zamalek en coupes africaines. Il sous-entendait, bien sûr,  que son équipe n’a pas l’envergure pour aller loin dans cette compétition. 24 heures plus tard, l’entraîneur est limogé de manière surprenante, alors qu’il semblait avoir un projet qui commençait à prendre forme.

Benchikha rejoint donc une longue liste d’entraîneurs … dire que seuls 3 clubs ont opté pour la continuité cette saison fait mal au cœur. Le FUS croit toujours en Walid Regragui, malgré une saison très difficile et a même renouvelé son contrat. La même chose pour le MAT qui garde Lobera en place malgré des résultats peu satisfaisants. Idem pour le DHJ qui lutte aujourd’hui pour le titre du championnat, grâce notamment à la continuité, avec Abderrahim Talib.

Malheureusement, l’exemple du Difâa n’est pas suivi à la lettre. Pire encore, quelques dirigeants continuent à faire l’inverse en camouflant leurs échecs dans la gestion, par des limogeages à tour de bras. Mais il faut dire que les locomotives ne donnent pas l’exemple. Le Raja, le Wydad et l’AS FAR ont tous changé d’entraîneurs. Rachid Taoussi croyait commencer la saison avec les Verts avant qu’on ne lui ferme la porte au nez au sens propre et figuré. Sebastien Desabre était leader avec le Wydad au moment d’être remercié. El Aziz avec l’AS FAR avait bien terminé la saison avant d’être secoué par un 0-5 fatal face au Wydad. Les grands donnent le mauvais exemple, pourtant, l’amicale des entraîneurs avait fixé des règles.

Tout club qui limoge son entraîneur ne pourra pas faire ses courses au sein de l’élite pour trouver un remplaçant.  Voire, chaque entraîneur démissionnaire n’aura pas le droit d’être sur le banc d’une autre équipe de la première division. Pourtant, ces règles ne changent pas les mentalités pour convaincre les dirigeants d’assumer leurs responsabilités et arrêtent de faire des entraineurs, des boucs-émissaires de leurs propres échecs.
Ils diront  toujours que «c’est le football» et que cette discipline est loin d’être une science exacte. C’est étrange, les dirigeants de notre football arrivent toujours leurs échecs en accusant les autres. Pire, le public continue à les croire.

Par Nassim Elkerf
A
A

Tags /


à lire aussi /


Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération


Chargement...

Chargement...

Info

Retrouvez-nous