Vidéo. CAN 2017. Lions de l'Atlas: le coeur et l'envie n'ont pas suffi

Un maillot vert,  la tête baissée ou des regards braqués vers le drapeau du Maroc au moment où résonnait l'hymne national, les joueurs marocains affichaient une détermination sans faille.

On a commencé ce Maroc-Egypte comme on avait entamé Maroc-RDC en ouverture de la compétition. Avec de la rigueur tactique et de l’engagement physique, les Lions de l’Atlas ont vite bousculé les Pharaons déstabilisés et perdus sur un terrain à pièges.

Il n’a pas fallu longtemps a cette équipe, sept fois championne d’Afrique pour se relever. Comme si les jeunes joueurs égyptiens se sont subitement rappelés, qu’ils avaient une réputation à tenir, celle de l’équipe la plus dure à battre.

On avait l’impression que cette équipe qui a fixé ses sept étoiles sur le maillot pour lutter face à des Lions de l’Atlas qui montrent les crocs à chaque duel. L’arbitrage n’a pas aidé, l’homme aimait tout particulièrement son sifflet, et a beaucoup haché le jeu qui souffrait déjà d’une pelouse impraticable.

Chaque centre de Fayçal Fajr créait le danger, des remises au deuxième poteau, des seconds ballons gagnés, tout était travaillé à l’entraînement et les Lions ne voulaient rien lâcher. Vu le « champ de patates » de Port-Gentil, seul un coup de pied arrêté ou un cafouillage pouvait faire la différence. Les Égyptiens ont fait les deux pour marquer un but tardif, dramatique.

Sur un corner anodin, le ballon tombe devant un Benatia tendre et surpris par le rebond, touche la hanche de Hassan avant que Kahraba pousse le ballon au fond. La déception est grande, surtout que le Maroc dominait, poussait, mais la cage du légendaire El Hadary est restée vierge, invaincu en coupe d’Afrique, pour la 18e fois consécutive.

Les larmes de Fajr et Saïss qui se sont effondrés pincent les cœurs de plus de 30 millions de Marocains qui y ont cru, car ces Lions avaient beaucoup de courage, mais malheureusement très peu d’expérience.