Said Hasbane a annoncé la date de l'assemblée générale ordinaire et extraordinaire du Raja. Après les pressions de cette semaine, le président des Verts a cédé à ce qui ressemble à un putsch, de toutes les composantes des Verts. Membre du comité, public, ultras, adhérents et joueurs ont décidé que cette semaine qui devait être celle du derby, devienne celle du départ du "bureau de Hasbane".
Jamais un président du Raja n'a été aussi controversé. En un peu plus d'un an, il a été insulté à chaque match du Raja. Mais les insultes de trop, c'étaient celles qu'il a entendu au moment où il a serré la main de Moulay Rachid, lors de la finale de coupe du trône, finalement remportée par les Verts aux tirs au but.
Un président non respecté, mais champion de la coupe en remettant le Raja sur la scène africaine au bout d'une saison minée par les grèves des joueurs et autres conflits avec l'ancien entraîneur Fakhir. Mais des sources fiables et proches de l'environnement du président nous confient qu'il a jeté l'éponge alors qu'il est en France actuellement, pour des raisons familiales. En une semaine, ces dernières pressions après la coupe du trône l'ont fait céder.
Directement après le sacre, tout son bureau dirigeant a démissionné ou presque. Dans la foulée, les ultras du club annoncent qu'ils organiseront un sit-in "historique" qui aura lieu vendredi, et le lendemain de la victoire sur le RCOZ (3-1) en championnat, les joueurs refusent de prendre part aux entraînements... faute de primes de coupe. Des faits qui se suivent mais qui sont loin d'être une coïncidence. Si les ultras ont suivi l'appel de la majorité du public pour organiser un sit-in, il est clair que les adhérents ont publié leur communiqué pour augmenter le niveau de pression, même chose pour les joueurs qui décident de faire grève cette semaine précisémment.
Toutes ces pressions ont donné leurs fruits, et le président jette l'éponge, non pas grâce à la pression des adhérents qui ont montré leurs limites plus d'une fois en ces deux saisons, ni à celle des joueurs qui ont multiplié les grèves la saison dernière sans résultats, mais tous les "anti-Hasbane" peuvent remercier le peuple vert, qui n'a pas oublié de montrer la voie au reste, depuis son retour aux gradins.
Les demandes sont claires, comme au tout début, ils n'ont jamais accepté la manière avec laquelle Hasbane a été nommé président, et ont toujours exigé son départ, mais le nouveau fait, est que les ultras ont publié un communiqué où ils indiquent qu'ils n'acceptent pas non plus le retour de l'ancien président, Mohamed Boudrika. Au contraire, ils le réprimandent, et le pointent du doigt comme le principal responsable.
Aujourd'hui, la date de l'AGO qui deviendra extraordinaire est fixée au 8 janvier, et nos sources confirment que ce n'est pas un énième faux départ, mais que cette fois-ci, les supporters qui ne voulaient plus de lui, pouvaient pousser un grand ouf de soulagement.