Comme partout dans le monde arabe, football et politique font bon ménage. Après l’élimination de la Coupe du monde 2018, la Fédération algérienne de football (FAF), en panne d’idées, a jeté son dévolu sur la légende du football, Rabah Madjer, pour coacher les Fennecs. Selon France Football du 19 octobre, ce choix est contre-productif puisqu’il a suscité le doute et alimenté les théories du complot dans le pays.
En Algérie, plusieurs pensent que l’ancienne star de Porto a été parachutée par le sommet de l'État. Mais, c’est surtout l’histoire de Madjer avec l’équipe nationale qui plombe sa réputation. Ancien sélectionneur national de 1994 à 1995, puis de 2000 à 2002, son seul fait d’arme consiste en une élimination au premier tour de la CAN 2002.
Selon France Football, Rabah Madjer a déjà insulté l’avenir et il risque de le payer cher face à ses joueurs. Habitué des écrans télé depuis plusieurs années, ses dernières déclarations sur la prédominance des binationaux au sein de la sélection au détriment des joueurs locaux a fait grincer les dents. En 2010, il avait déclaré à France Football: «Aujourd'hui, 19 des 23 sélectionnés sont nés en France et ont été formés en Europe. Je ne partage pas du tout ce choix. Mais je le respecte. En Algérie, nous avons des talents… La seule CAN (1990) remportée par l'Algérie l'a été avec des joueurs du cru.» Un brin démagogique, faisant l’apologie du football des années 80’s, Madjer devra assumer ses propos devant la génération Y Z.
Madjer fera ses débuts au poste le 10 novembre prochain, à Constantine, face au Nigeria, lors du dernier match de qualification pour le Mondial 2018. Un match sans aucun enjeu pour l’Algérie, mais important pour Madjer qui va devoir se réinventer pour relancer les Fennecs et les préparer pour les éliminatoires de la CAN 2019.