Raja: Boudrika risque l’exclusion du monde du football

Le tribunal de première instance de Aïn Sbaâ, à Casablanca, vient de condamner l’ancien vice-président de la FRMF pour diffamation à l’encontre de l’instance footballistique nationale. Il devra, en vertu de cette sentence, prononcée le lundi 5 décembre, s’acquitter d’une amende de 20.000 DH et la publication du jugement dans la presse, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Les déboires de Boudrika ne s’arrêtent pas là, informe Al Ahdath, qui rapporte qu’une fois le jugement du tribunal communiqué à la FRMF, son dossier sera examiné à nouveau devant la commission d’éthique de l'instance fédérale. Au cas où les charges retenues contre lui sont confirmées, la commission pourrait prononcer à son encontre une suspension à vie de l’exercice des activités en liaison avec le monde du football.

Mohamed Boudrika avait déclenché une polémique à la fin de la saison dernière en accusant le FRMF de privilégier l’équipe du WAC  dans la programmation des matchs. Une accusation à peine déguisée envers le président du WAC, Said Naciri, qui préside la Ligue nationale du football professionnel. Pus grave, Boudrika a accusé la FRMF d'avoir fuité le contrat liant le joueur Nigérian Michael Babatunde à son ancien club. Une fuite qui pouvait conduire à l’annulation pure et simple de ce contrat. En somme, des accusations graves qui ont poussé le président de la FRMF, Faouzi Lakjaâ, à ester en justice contre Boudrika.

En effet, entre les deux hommes rien ne va plus depuis des mois. Boudrika utilise les réseaux sociaux comme canal de communication pour défier l’homme fort de la Fédé, en le menaçant de divulguer des documents compromettants à son égard. Coup de bluff ou démarche réfléchie ? Il n’en reste pas moins que l’ancien président du Raja doit livrer bataille sur plusieurs fronts, notamment celui de son ancien club qui l’accuse de dilapidation de la trésorerie et d’écritures comptables douteuses.