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Roberto Martinez l'Ibère habile

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En dépit d’un palmarès modeste, l’Espagnol Roberto Martinez, entraîneur des Diables Rouges, a su se frayer une place au soleil et s’imposer comme l’un des sélectionneurs les plus en vue au Mondial russe.
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Made in England
Évoluant dans des clubs très moyens en Espagne, Roberto Martinez n’a jamais gagné de trophée en tant que joueur. Un milieu de terrain défensif sans gloire dans son pays natal, ni en Angleterre, mais qui fera parler de lui en tant qu’entraîneur.

Il se fait remarquer au Royaume Uni lorsqu’il réussit à hisser Swansea City de la D4 à la D2 en deux ans. Il finit la saison 2008-2009 à la 8e place avec seulement 8 défaites en 46 matches. Une bonne performance pour un entraîneur inconnu à l’époque. En 2009, il devient coach de Premier League avec Wigan, club avec lequel il remporte la FA Cup en 2013. Il finit son aventure anglaise à Everton où il exercera de 2013 à 2016.

Diable Rouge secondé par un Bleu
A la surprise générale, l'Espagnol succède à Marc Wilmots comme sélectionneur des Diables Rouges en 2016 après un euro raté. Son CV a pu convaincre la fédération belge. Au moment de prendre les commandes, Il avait l’avantage de connaître plusieurs joueurs belges évoluant en premier League.

Son coup de maître est d'avoir eu l’intelligence de penser à ramener une légende dans son entourage technique, en l’occurrence Thierry Henry, auteur d'une carrière exceptionnelle en Premier League. “Thierry est un atout énorme car il est connecté avec les joueurs. C’est le morceau de puzzle qui manquait”, avoue-t-il sans aucun complexe ou peur. Dans le football moderne il est rare de voir un entraîneur accepter de travailler avec un ancien joueur disposant d'une telle aura. Martinez l'a fait et il en tire les bénéfices. Ses attaquants progressent au contact de l'ancien Gunner, et son équipe peut profiter de l'expérience du meilleur buteur de l'histoire des Bleus.

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Modestie intelligente
Martinez est d’une grande humilité et à chaque succès des Diables Rouges ce sont les autres qu’il loue: “C'est incroyable. Ils l'ont fait, ce n'est pas moi tactiquement qui gagne ou perd un match. L'important ce sont les joueurs. Le travail de Marc Wilmots a été essentiel avec ce groupe de joueurs, cette génération a travaillé longtemps avec ce coach. Nous en tirons toujours avantage”, a-t-il déclaré après l’exploit réalisé face au Brésil.

A l’inverse de son prédécesseur, il est à l’écoute de ses joueurs avec un traitement d’adulte à adulte dixit Khalilou Fadiga. Il n’a pas peur de se remettre en question, d’avouer son erreur et de rectifier le tir. Mais il a surtout la faculté de bien analyser l’adversaire et n’hésite jamais à consulter ses adjoints et ses joueurs" avoue l'ancien international sénégalais qui réside en Belgique et officie comme consultant TV.

La consécration en Russie?
Ce n’est ni un hasard ni une coïncidence si les Diables Rouges font un parcours sans faute au Mondial. Égaler l’exploit du Mondial de 1986 en accédant à la demi-finale est le fruit d’un travail méticuleux de deux années faites d’humilité et de réalisme. Roberto Martinez a pu, en peu de temps, doter son équipe d’un style latino-british qui associe la rigueur et la force physique du jeu anglais, au talent et à la technique du jeu léché à la sauce latine.

Ce soir face à la France, Martinez a l'occasion d'entrer dans l'histoire en qualifiant un "plat pays" de 11,5 millions d'habitants en finale de Coupe du Monde pour la première fois. Pour cela il faudra prendre le meilleur sur son alter-ego Didier Deschamps.

Par Kamal Mountassir
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