Hors-jeu. JO: l’égalité des chances

On connaissait bien les bienfaits de la haute altitude pour les sportifs, notamment en Ethiopie, au Kenya, Ifrane et ailleurs. Mais on vient de découvrir  les méfaits de la hauteur par rapport à la mer. Elle est artificielle et cela s’appelle le dopage.

Qui de nous n’a pas été un jour intrigué par la suprématie phénoménale des athlètes kenyans et éthiopiens dans le marathon et les courses de fond.

Qui de nous, aussi, n’a pas envié ces sportifs russes qui élèvent haut la barre dans des disciplines comme le saut en hauteur, l’haltérophilie, la natation et autres ?

Qui de nous n’était pas ébahi quand il voyait l’Américain, Lance Armstrong, avaler les montagnes des tours de France, d’autant plus qu’il sortait d’un cancer ?

Ils nous ont eu, tous, parce qu’ils ont usé de ce produit prohibé qui est l’inégalité des chances pour remporter des médailles qu’ils ne méritaient pas.

Le cycliste américain, Armstrong, devenu l’idole d’un pays qui adule les héros, a été dénoncé par l’un de ses coéquipiers et a fini par avouer qu’il se dopait.

Un aveu qui vient trop tard puisqu’il a «remporté» 7 fois le Tour de France d’une manière frauduleuse et a ainsi privé des coureurs méritants de monter sur le podium.

Tout comme les Kenyans et les Ethiopiens  qui se targuaient de leur altitude et qui sont tombés bien au dessous du niveau de la mer.

Chez nous aussi, certains athlètes tiraient vanité des hauteurs de la ville d’Ifrane, mais ils se sont enfoncés dans les profondeurs d’un réseau international de dopage.

Un réseau qui s’est attaqué aussi à deux autres disciplines, la boxe et le taekwondo, privant trois sportifs qualifiés de participer aux jeux de Rio.

La Fédération royale marocaine d’athlétisme a mis hors d’état de nuire les athlètes dopés en les suspendant pour plusieurs années. Le Comité national olympique marocain (CNOM) coopère largement avec l’Agence mondiale antidopage.

Très bon signe car on a vu une nouvelles génération d’athlètes et de sportifs, jeunes et pleins d’ambition, en route pour Rio. Si l’égalité des chances est garantie, comme l’a dit si bien Abdeslam Ahizoune, la délégation marocaine ne retournera certainement pas bredouille.