Nicolas Anelka était l’un des premiers à ouvrir le débat en France concernant le jeûne durant les compétitions sportives. Depuis sa conversion à l’Islam, le joueur pratique sa religion dans les moindres détails, ce qui a poussé les spécialistes en France à se poser des questions concernant les performances de leurs sportifs pratiquants durant le mois sacré.
La réponse est unanime, si la pratique de certaines activités sportives à jeun, telle que la course, ou la natation est bénéfique pour le corps, au niveau des performances physiques, les conclusions ne sont pas les mêmes et sont dans certains cas, alarmantes.
Certains joueurs, grâce aux dérogations relatives au ramadan, choisissent de repousser le jeûne à une période plus décente pour le corps et loin des pressions et exigences des compétitions sportives.
En effet, quand un voyage dépasse 80 km, le musulman aura la possibilité de compenser son jour de jeun, en le faisant un autre jour, ou en faisant un don équivalent à un repas aux gens dans le besoin. Nacer Chadli, le belgo-marocain évoluant au sein de l’équipe nationale belge, avait déclaré peu avant la coupe du monde 2014 au quotidien français le soir : « Il est hors de question que je le fasse, mais je rattraperais les jours perdus après la compétition ».
Quant aux joueurs qui décident tant bien que mal, de jeûner en pleine compétition. Ils essayent d’adapter le rythme des entrainements et de la gestion de leurs matchs pour minimiser les risques de déshydratation et d’hypoglycémie. Ces raisons obligent, en quelque sorte, certains entraineurs à mettre en place des programmes spéciaux, et dans certains cas, toute l’équipe s’adapte aux principes religieux de leurs coéquipiers.
Le Stade Rennais, à titre d’exemple, compte un grand nombre de joueurs de confession musulmane dans son effectif, et le ramadan coïncide avec la période de préparation et de concentration pour la saison qui suit. C'est ainsi que Fréderic Antonetti, le coach rennais de 2009 à 2013, réduisait ses entrainements à une seule séance nocturne et intense au lieu de deux par jour. Sauf qu’il n’existe pas que des « Antonetti » dans le football, certains entraineurs obligent encore leurs joueurs à s’hydrater et s’alimenter, autrement, ils perdraient leurs places au sein du groupe.